
C’est à l’occasion du concert donné par Gautier Capuçon au parc des Bains de Lons-le-Saunier en 2020 que j’ai rencontré Jean-Marc Baudet, photographe professionnel. Nous nous croisons régulièrement depuis sur différentes manifestations lorsqu’il assure des prestations pour la Ville ou l’Agglomération lédonienne.
Jean-Marc Baudet aurait pu intégrer l’école d’architecture de Lyon, mais ayant réussi en même temps le concours d’entrée à l’école Louis Lumière de Paris, le choix a été rapide. « Lorsque vous êtes accepté dans cette prestigieuse école de photographie qui ne sélectionnait annuellement que 24 candidats sur 800 demandeurs, ça ne se refuse pas » dit ce Lédonien.
Pour la petite histoire, Agnès Varda et un certain Michel Thomas, devenu Houellebecq, sont passés par la section photographie de cette École nationale supérieure. La photo ne lui était pas étrangère, puisque dès le collège de Montciel, il s’y initiait en compagnie notamment de François Bernard, devenu depuis alpiniste-navigateur et spécialiste des pôles, toujours avec un appareil photo non loin de lui.
Une carrière depuis le Jura
Diplômé photographe, Jean-Marc travaille quelques mois à Paris avant de rentrer dans le Jura. Il s’orientera rapidement vers la photographie industrielle et publicitaire, collaborant notamment avec les sociétés Monneret et Henri Maire.
Au fur et à mesure des années il amoncelle les catalogues publicitaires : « Pour les pages rideaux du catalogue de La Redoute, on travaillait d’abord en noir et blanc pour mieux visualiser modèles, lumières et contrastes. C’était l’assurance d’avoir ensuite une photo couleur réussie ».
À l’époque, avant la révolution apportée par le numérique, sa formation initiale lui permettait également, d’être le seul jurassien à développer de l’ektachrome. « Depuis le numérique, l’archivage des photos prend un certain temps, surtout si on ne le fait pas au fur et à mesure, en particulier pour les clichés à envoyer aux banques d’images », explique ce spécialiste qui a collaboré avec l’agence Gamma et continue pour Sipa.
Formé à l’argentique et passé complètement au numérique dans les années 2000, il s’est également converti à la vidéo. Prendre du plaisir est pour lui la base de ce métier, autant pour les photos de remises de médailles aux sportifs du territoire que pour le travail en studio. « Le travail pour l’agglomération de Lons-le-Saunier me permet de me remettre en situation pour les photos publicitaires. Et j’ai toujours plaisir à appuyer sur le déclencheur même en faisant des vues techniques dans mon studio ».
Un studio à domicile
Un grand studio bien équipé, dans les dépendances de sa maison : appareils photo, chambre photographique, parapluies, réflecteurs, éclairages et j’en passe, voisinent régulièrement avec des prototypes top-secret, pour vues publicitaires à réaliser.
S’il fait passer la liberté avant tout, après un certain nombre d’années dans la profession, à l’enseigne de Studio Vision, et s’être diversifié puisque le métier a bien changé, Jean Marc Baudet prend toujours beaucoup de plaisir, bien qu’il assure : « S’il me fallait recommencer, je le ferais mais sans me mettre aujourd’hui à mon compte ».