Par Nicolas Zaugra Publié le Lorraine Actu Voir mon actu Suivre
Sabrina et Yoan Bombarde ont dû lutter quatre ans pour récupérer leur fille. Un combat qu’ils poursuivent encore devant la justice. Ils ont gagné un premier match au civil devant le tribunal de Nancy (Meurthe-et-Moselle).
Accusés à tort de maltraitance, la justice leur avait retiré la garde de leur fillette prénommée Louna. ‘ »Après plus de cinq ans de combat, nous avons aujourd’hui réussi à faire condamner devant le tribunal de grande instance de Nancy, deux experts judiciaires qui ont fait basculer notre dossier », ont annoncé les parents sur les réseaux sociaux le 2 avril dernier.
À cause de leurs erreurs, et de leur rapport bâclé, nous avons fini devant le tribunal correctionnel, Louna aura été placée 3 ans et 8 mois, sa vie aura été mise en danger à maintes reprises.
Dommages et intérêts pour la famille
Ils ont obtenu gain de cause, ce samedi 3 avril, rapporte France Bleu Isère, département où vit désormais la famille : le tribunal de Nancy a condamné deux médecins-experts à leur verser 130 000 euros de dommages et intérêts : 100 000 euros au titre des dommages et intérêts, 30 000 euros à Louna et 10 000 euros à son petit frère.
Le 16 février 2012, les deux jeunes parents débarquent au CHU de Nancy avec Louna, leur bébé de 3 mois. Son état de santé s’est rapidement dégradé. « Elle avait des plaques rouges sur le corps et un gros hématome. On nous refuse une prise de sang, les médecins sont sourds et sont persuadés de tenir un cas de maltraitance d’enfant… », racontait le papa, Yoan Bombarde, en 2019 à Lorraine Actu.
Un signalement de maltraitance est envoyé à la justice et la fillette est retirée par les services sociaux. « On demandait de faire des examens plus poussés mais rien n’y fait, la piste des coups portés sur notre enfant est retenu », se rappelle le père.
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Examen sanguin décisif
Les parents ne sont autorisés à voir Louna qu’une heure par semaine, sous la surveillance d’une tierce personne. Début 2015, ils parviennent malgré tout à faire un examen sanguin de la petite, mais aussi de son frère Léo, né fin 2012.
Le verdict tombe : tous deux sont atteints de la même maladie orpheline que leur maman : l’angioedème héréditaire. Poursuivis pour maltraitance, ils parviennent à démontrer leur innocence et à être relaxés en juin 2015.
Décision du tribunal administratif attendue
Les parents attendent aussi avec impatience la décision du tribunal administratif de Nancy attendue ce jeudi 8 avril 2021.
Le tribunal doit rendre son verdict concernant la responsabilité du CHU de Nancy dans le premier signalement de violences.