
Depuis deux semaines, la quasi totalité des poissons sont morts à l’étang de la Demoiselle à Saint-Nabord (Vosges). Des analyses d’eau sont en cours pour déterminer l’origine du problème.
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Des poissons qui meurent les uns après les autres
De nombreux brochets, carpes et autres poissons du plan d’eau ont été retrouvés morts, flottants aux abords de l’étang.
Des pêcheurs auraient confié avoir déjà enlevé sept à huit brouettes de poissons, ont indiqué les services de la Communauté de Communes de la Porte des Vosges Méridionales (CCPVM) à Lorraine Actu.
Averti du problème la semaine dernière, Thomas Proquez, chargé de mission milieu aquatique à la CCPVM, indique : « Aujourd’hui, on ne doit pas être loin d’une mortalité totale de la population de poissons sur l’étang », déplore-t-il.
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Une pollution organique pourrait être à l’origine du problème
La végétation et les insectes, eux, ne semblent pas touchés.
« C’est la première fois que j’ai connaissance que cet étang est touché par une maladie. C’est étonnant car l’étang de la Demoiselle reçoit très peu d’apports du bassin versant. Je pense donc qu’il s’agit d’une pollution organique du milieu, par exemple due à une fertilisation des terres alentours qui aurait ruisselé dans le plan d’eau », explique Thomas Perquez.
Des prélèvements d’eau vont être analysés
Mais pour l’heure, aucune réponse précise ne semble se dessiner. La CCPVM a réalisé des prélèvements dans l’étang pour mesurer les paramètres de l’eau.
Des laboratoires vétérinaires basés en Haute-Saône devraient venir récupérer ces échantillons le 22 février prochain à Epinal. Les résultats sont attendus pour courant mars.
Défenses immunitaires réduites par une « pollution quelconque »
Le but de l’opération : trouver pourquoi les poissons sont tombés malades. Thomas Porquez explique : « Si un poisson est perturbé par une pollution quelconque, ses défenses immunitaires sont réduites et il peut alors plus facilement tomber malade ».
Il est courant que des maladies printanières se déclarent dans les plans d’eau, comme la virémie, une maladie infectieuse qui touche les carpes. Mais à Saint-Nabord, plusieurs espèces de poissons sont mortes, notamment des brochets.
Pour le spécialiste, cela est le signe que « plusieurs maladies se sont développées à la suite d’une perturbation du milieu« .
Au vu de la situation, l’association locale de pêcheurs devrait décider dans les prochains jours de ne pas de rouvrir la pêche pour cette année.