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Lot. 200 personnes se mobilisent à Assier pour sauver l’école

Samedi 4 février 2023, Maxime Hug, maire d'Assier, prend la parole à l'occasion du rassemblement organisé pour sauver l'école.
Samedi 4 février 2023, Maxime Hug, maire d’Assier, prend la parole à l’occasion du rassemblement organisé pour sauver l’école. (©S. C.)

La menace de suppression d’un poste d’enseignant pour la rentrée scolaire 2023/2024 plane toujours sur l’école d’Assier. Une mobilisation était organisée ce samedi 4 février 2023 dans le village du Lot. Près de 200 personnes -parents, enfants, habitants et élus – ont défilé dans le village.

Les parents créent le collectif « Assier École en danger »

Cette suppression de poste entraînerait la constitution de plusieurs classes à quatre niveaux et doubles cycles. Depuis une dizaine de jours, le collectif des parents de l’école, « Assier École en danger », et l’ADGAPR se mobilisent. L’école est occupée depuis par les parents d’élèves, qui se relayent nuit et jour. D’une occupation administrative, ils passent aujourd’hui à une occupation pédagogique. Une première mobilisation a eu lieu jeudi 26 janvier.

Mercredi 1er février, en début de soirée, parents d’élèves, enseignants, enfants, habitants, élus, se sont donné rendez-vous dans l’école pour un moment de solidarité et intergénérationnel. Maxime Hug, maire d’Assier, revient sur cette mobilisation. « La dernière rencontre que j’ai eue avec le DASEN, Xavier Papillon, n’a pas donné de réponse positive. Or, on a de nouvelles inscriptions pour la rentrée prochaine. Cela porte préjudice à nos classes bilingues occitanes. On lutte contre les quatre niveaux qui pourraient se retrouver dans la même classe ! Contactée, l’association Occitan du Département nous soutien également. La spécificité d’Assier n’est pas prise en compte. Quatre niveaux, ce n’est pas possible. Ce que j’ai dit au DASEN, on a des données chiffrées. Or, on doit mettre de l’humain dans notre mode de fonctionnement. »

Près de 200 personnes ont défilé dans le village d'Assier ce samedi 4 février 2023.
Près de 200 personnes ont défilé dans le village d’Assier ce samedi 4 février 2023. (©S. C.)

Samedi 4 février après-midi, un rassemblement plus important s’est tenu devant l’école et dans les rues du village, à l’appel du collectif « Assier École en danger ». Près de 200 personnes, parents d’élèves, enfants, habitants, artisans, commerçants, auxquelles s’est ajouté le soutien affirmé d’une vingtaine d’élus, maires, lotois et du Grand Figeac, ont pris part à cette mobilisation. Parmi eux, Catherine Prunet, vice-président du Département du Lot et élue du canton, note « qu’on est le pays où l’on a le taux d’encadrement le plus faible. Il faut toujours, toujours se battre pour garder notre système éducatif. Continuons le combat avec volonté et énergie ». Vincent Labarthe, président du Grand Figeac, réagit également (voir notre encadré).

À l’issue des prises de paroles, les participants ont pris part à une marche dans les rues du village.

SÉBASTIEN CASSES

Le soutien de Vincent Labarthe

Le président du Grand Figeac témoigne sa solidarité au mouvement et évoque la situation actuelle dans l’Education sur le bassin de vie Figeacois. « Assier est touché. Bagnac et Cajarc sont en sursis. Figeac sera touché, alors que la politique mise en place par son maire est exemplaire, avec la décision de ne plus accueillir les enfants du territoire pour maintenir les écoles des communes périphériques. J’aurais aimé que l’Education Nationale ait un peu d’empathie par rapport à son maire et qu’on puisse lui adresser, au contraire d’une sanction, un encouragement. »
Au-delà des écoles primaires, il interpelle sur la situation des collèges de Lacapelle-Marival et de Latronquière. « Déjà qu’ils sont privés de moyens, il sont désormais privés de moyens pour proposer des voyages scolaires à leurs élèves. C’est scandaleux ! Qui d’autres que des enfants des territoires ruraux ont besoin de profiter de voyages scolaires pour aller voir ce qui se passe ailleurs. » Il donne son ressenti global. « Tout ça me fait dire que nous sommes maltraités sur notre territoire. La fracture continue de s’accentuer. C’est pour ça que nous devons agir et je salue la présence nombreuse des élus aujourd’hui, venus soutenir ce mouvement. Ce sentiment de déclassement commence à pénétrer notre territoire et je m’élèverai toujours contre ça. » [S. C.]

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