C’est parti pour le chantier de la future Maison de l’entreprise de la CCI du Gard, en bordure du boulevard Salvador-Allende.
Symboliquement plutôt que de poser un parpaing, d’utiliser du ciment, qu’il aurait fallu déconstruire, c’est une sorte de grosse brique lego® qui a été posée ce vendredi matin sur la parcelle tout juste défrichée du parc Georges-Besse. La future Maison de l’Entreprise sera construite selon des normes de développement durable et le président de la CCI Eric Giraudier a voulu jouer la cohérence. Autour de lui, le maire de Nîmes Jean-Paul Fournier, et le président de Nîmes métropole Franck Proust, mais aussi de nombreux acteurs de la vie économique gardoise (Fédération du bâtiment, UPE30 notamment).
Un chantier qui va durer deux ans
La CCI a déménagé il y a quelques jours dans des locaux provisoires, et rendra les clés de l’hôtel-Dieu, rue de la République à Nîmes, fin février. Pour emménager dans le futur bâtiment, il va falloir patienter : les travaux dureront entre 22 et 24 mois, et sur 27 lots, 25 ont été attribués, pour la grande majorité à des entreprises de l’Agglo. Seuls les marchés de la géothermie et de la pose des pieux (le bâtiment sera sur pilotis) échappent à des sociétés du secteur. « Cette parcelle était inoccupée depuis la création du parc Georges-Besse, mais elle est idéalement située. À deux pas de l’entrée de l’autoroute, à 10 mn des zones économiques de Grézan, du Km Delta, de Saint-Césaire. Pour les entreprises ce sera vraiment facilitant », estime Eric Giraudier.
15 M€ de travaux
Deux bâtiments verront le jour sur la parcelle : l’un avec 2200 m 2 de capacité destinée à la formation post-bac (le lycée de la CCI avenue Général-Leclerc est maintenu) avec de nouvelles formations, l’autre à l’activité économique, sur 4300 m2 (le siège de la chambre avec ses 57 salariés, le bic innov’up, l’accueil d’entreprises…) L’ensemble du projet coûte 20 M€, dont 15 M€ pour les travaux. Contrairement à ce que laisse penser le panneau affichant le permis. La Chambre a financé le projet avec la vente d’une partie de ses actifs (pour 80 % du financement), et espère, en fin de chantier obtenir des subventions pour le côté innovant de son projet.
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Géothermie, récupération des eaux, paille de riz : un bâtiment durable
« Il faut être exemplaire sur l’énergie ». Ce n’est pas seulement parce qu’il payait des factures déraisonnables dans les locaux anciens de la rue de la République qu’Eric Giraudier a choisi de faire construire un bâtiment au plus haut niveau des normes de développement durable. « Vu les décrets sortis en 2019, la réfection de l’hôtel consulaire aurait coûté aussi cher. Ici nous avons associé la rationalité économique et l’exigence écologique », dit-il. La future Maison de l’Entreprise sera donc constuite en béton bas carbone, avec de la paille de riz dans les murs, pas de climatisation mais des ouvertures qui ventileront et permettront à l’air nocturne de circuler. 120 places de stationnement sont prévues dont certaines sous les bâtiments mais le futur édifice est idéalement situé entre la coulée verte, futur parc Jacques-Chirac, et le bois des Noyers. Une future voie cyclable devrait passer au ras de la parcelle.
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