Par SudOuest.fr avec AFP
Deux ans d’emprisonnement avec sursis ont été requis jeudi contre un couple de Noyelles-sous-Lens pour des maltraitances ou négligences sur leurs enfants
Un couple de Noyelles-sous-Lens (Pas-de-Calais) a été condamné jeudi à deux ans d’emprisonnement, avec sursis probatoire de deux ans, par le tribunal correctionnel de Béthune pour des maltraitances ou négligences sur six de leurs enfants. Le tribunal a aussi ordonné à l’encontre de ce couple quadragénaire des obligations particulières de travail, des soins psychologiques et l’indemnisation des victimes.
Graves négligences
Mais il a relaxé les parents concernant deux des enfants – l’aînée des filles, 20 ans, et la petite dernière de moins d’un an – et n’a retenu que les négligences parentales concernant une adolescente de 14 ans. Au total la fratrie compte dix enfants. Le tribunal a également décidé de ne pas leur retirer l’autorité parentale, ni de maintenir l’interdiction de contact avec les enfants.
« C’est un jugement d’apaisement et équilibré », a estimé Me Françoise Bertrand, l’avocate d’une partie des enfants. « Il préserve non seulement les intérêts des enfants mais ne ferme pas non plus la porte aux parents. » L’un des aînés avait déclenché fin août la saisie du parquet, puis l’interpellation de ses parents, après un appel aux services sociaux.
« Une violence quotidienne banalisée »
Les policiers avaient notamment découvert au domicile familial deux fillettes de deux et quatre ans attachées à leurs chaises hautes, à l’aide de sangles serrées, dans un état d’hygiène déplorable. Auditionnée, la fratrie avait raconté des années de maltraitances, certains évoquant des gifles et « coups de poing », en plus de violences psychologiques et de graves négligences. Aucune trace de coup n’a cependant été constatée.
Lors de l’audience le 22 janvier, le père, 44 ans, un réparateur automobile, qui ne sait « qu’un peu » lire et écrire et la mère de 40 ans ont contesté toute violence physique. La procureure avait estimé que les parents n’étaient pas « des sadiques », mais que l’affaire relevait d’une « violence quotidienne et banalisée ».