
À l’occasion de la 17eSemaine européenne de prévention du cancer du col de l’utérus, du 23 au 29 janvier 2023, la Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM) de la Manche a lancé une campagne pour rappeler l’importance du dépistage pour lutter contre cette maladie.
90 % des cancers du col de l’utérus pourraient être évités s’ils étaient rapidement détectés. Il s’agit du 12e cancer le plus fréquent chez la femme. Près de 3 000 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année. Près de 1 100 femmes décèdent de cette maladie. Huit femmes sur dix sont exposées aux virus appelés papillomavirus humains dans leur vie.
La prévention passe par le dépistage. Avec la crise sanitaire du Covid-19, le taux de participation a diminué. Dans la Manche, il est passé de 52,28 % à 50,74 % en novembre 2022. Il est inférieur à la moyenne nationale (52,68 % contre 54,12 % avant-Covid).
Pour les femmes de plus de 25 ans
La CPAM entend relancer la mobilisation « pour réduire le taux de mortalité ». « Le dépistage s’adresse aux femmes de plus de 25 ans, sans exception, y compris quand elles ont un seul partenaire », rappelle Philippe Decaen, directeur de la CPAM de la Manche. Le message s’attaque aussi à des idées fausses :
Le préservatif ne protège pas, comme l’absence de rapports.
Les femmes de 25 à 65 ans reçoivent, par courrier, une invitation à se faire dépister. Après 65 ans, c’est du cas par cas selon les antécédents familiaux et l’état de santé de la personne. « Il n’y a pas que les gynécologues qui peuvent faire un frottis, il y a aussi les sages-femmes et les médecins traitants », précise l’assurance maladie.
Vingt-cinq salons mobilisés
Pour relancer le dépistage, sur le modèle « dynamique » d’Octobre Rose, la CPAM a trouvé une alliée chez les esthéticiennes de la Manche qui participent, pour la première fois, à la campagne de sensibilisation : « C’est facile pour nous d’aborder ce sujet car on est proche de nos clientes », explique Véronique Cahu, esthéticienne à Mortain et vice-présidente de la Confédération nationale artisanale des instituts de beauté et spas.
On est ravi de s’associer à ce projet. On souhaite que l’initiative s’étende à la Normandie et à la France.
Vingt-cinq établissements manchois, sur la centaine que compte le territoire, vont ainsi relayer la campagne de prévention en parlant et en remettant à leurs clientes une carte de visite de l’assurance maladie de la Manche comportant un QR Code pour trouver facilement un professionnel qualifié pour effectuer un frottis.
La prévention passe aussi par la vaccination des jeunes filles de 11 à 14 ans. Elle est recommandée mais non obligatoire. La Manche est, dans ce domaine, plutôt un bon élève puisque la couverture vaccinale est de 50,7 % contre 37,4 % en France.