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Manche. Il risque 8 ans de prison pour avoir drogué et violé un mineur qui aurait pu être son fils

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Un homme de 48 ans avait drogué puis violé un mineur de 17 ans. Il était jugé ce vendredi 16 décembre 2022 aux assises de la Manche.
Un homme de 48 ans avait drogué puis violé un mineur de 17 ans. Il était jugé ce vendredi 16 décembre 2022 aux assises de la Manche. (©Quentin Marais)

Le procès d’un homme de 56 ans aux assises de la Manche à Coutances, accusé d’un viol et d’agressions sexuelles sur un mineur de 17 ans et demi à l’époque des faits dénoncés, s’est achevé ce vendredi 16 décembre 2022, tard dans la soirée. Le verdict n’est pas encore connu.

Procès choquant pour de multiples raisons. D’abord, peut-être, parce que les faits remontent à 2014, c’est-à-dire il y a 8 ans. Le plaignant a aujourd’hui 25 ans, l’accusé avait 48 ans à l’époque, les deux attendent la réponse de la justice depuis ce temps-là. Et 8 ans, c’est une longue tranche de vie pendant laquelle les deux protagonistes de 2022 ne sont plus ceux de 2014.

Choquant ensuite, par l’arrogance et les mensonges de l’accusé, crispé sur sa volonté farouche d’apparaître comme un homme au-dessus de tout soupçon, généreux, altruiste, ouvert (frimeur aussi, roulant volontiers en Rolls dans les rues de Coutainville) alors que ses zones d’ombre ont brouillé cette image lisse à travers nombre de témoignages et surtout dans le rapport des deux experts, le psychiatre et le psychologue qui ont reconnu qu’« une part de lui-même » leur échappe.

Choquant encore parce qu’un jeune pas encore majeur est invité à coucher dans le même lit d’un adulte qui a l’âge d’être son père.

Un jeune, drogué, abusé, victime d’une effraction psychique

Le 21 septembre 2014, lorsqu’il se réveille dans le lit de son hôte, 48 ans, Nolan (puisque nous l’avons appelé ainsi pour respecter son anonymat) ne sait plus où il en est. Ceux qu’il a rencontrés ce jour-là ne l’ont jamais vu dans un tel état : titubant, le regard bizarre, ayant du mal à s’exprimer, en plein désarroi. « Vaseux » comme s’il avait été drogué.

Drogué, il l’était : il avait bu la veille chez son hôte un cocktail qui avait du GHB, la « drogue du violeur » (repéré à dose sérieuse dans l’analyse de ses cheveux) dont les effets s’étaient fait rapidement sentir : endormissement, flashs et trous noirs alternant.

De flashs en flashs, il comprend que son hôte avait abusé de lui :

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Je ressentais des choses dans mon ventre, des bruits chelou, étranges. J’ai senti qu’il me pénétrait avec deux doigts. De la main droite.

NolanVictime de Viol

Pas de réaction de sa part, il n’était pas en capacité de réagir. Un flash, puis à nouveau un trou noir.

Tenter de comprendre

Depuis ce réveil du lundi matin, une obsession ne le quitte plus : savoir ce qui s’est passé. Il le demande à son hôte :

Pourquoi as-tu fait ça hier ? J’étais saoul et je me pose énormément de questions. Tu es une personne bien, mais j’ai pas compris hier. Alors, je voudrais que tu me dises exactement ce qui s’est passé, et pourquoi. Je ne t’en veux pas, mais je veux juste savoir si ça ne se produira plus et si je peux te faire confiance.

NolanVictime de Viol

L’homme répond : « Ça ne se repassera plus. – Tu me le promets ? – Oui. »

Il n’aura jamais la réponse, ni en 2014, ni au procès. L’accusé a nié, farouchement. Cependant, cet échange de SMS a été une pièce maîtresse de l’affaire. Le jeune homme a été drogué, c’est acquis, même par l’avocat de l’accusé. C’est aussi l’argument fort des réquisitions de l’avocat général qui, utilisant ce dialogue comme un aveu, a réclamé à l’endroit de l’accusé, au nom de la société, une peine de 8 années d’emprisonnement, ainsi qu’un suivi sociojudiciaire de 3 ans à sa sortie de prison.

L’avocat de l’accusé, du barreau de Rouen, qui ne s’attendait pas à un tel réquisitoire, n’a pas contesté les faits matériels, les constats des experts. Mais, est-ce que le plaignant sait vraiment ce qui s’est passé dans la nuit du 20 au 21 septembre 2014 ?

« On ne peut condamner quand il y a un doute, a-t-il rappelé aux jurés. Ne renvoyez pas l’homme de 2014 qu’il n’est plus en 2022 au pays des morts. »

Le verdict paraîtra dans La Presse de la Manche de ce dimanche 18 décembre 2022.

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