Par Carole Legoff Publié le La Presse de la Manche Voir mon actu Suivre
Les examens du BTS approchent, et le stress monte. Des étudiants s’inquiètent, au point de lancer des pétitions, adressées au gouvernement et relayées partout en France.
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« Ça va générer des brassages de populations »
À Cherbourg, Romane, 22 ans, a apposé sa signature à l’une d’elle. Comme beaucoup, elle souhaite que le diplôme ne soit pas attribué via un examen final, mais grâce au contrôle continu.
Un choix qui repose sur différentes attentes, en premier lieu sanitaire. La jeune femme, comme beaucoup d’autres, redoute de faire le déplacement sur les lieux des épreuves.
Aujourd’hui, on nous interdit d’être à plus de six dehors, et on rassemblerait dans des salles plus de 100 étudiants pendant quatre heures ? C’est franchement incompréhensible. On passe des examens à Carentan, Caen et Flers, ça va générer des brassages de population…
Une situation qui interroge également Alexia, en pleine reconversion professionnelle, prête à obtenir son BTS Gestion des petites et moyennes entreprises (GPME).
Certains d’entre nous sont en télétravail depuis un an, on invite tout le monde à rester chez soi, en revanche, on va s’entasser dans des pièces durant les examens. On subit tous cette situation, on aurait aimé des mesures comparables à celles de l’an passé.
Durant plusieurs mois, les cours ont alterné entre présentiel et distanciel. Même si les étudiantes admettent « qu’on a pas trop à se plaindre à Cherbourg », cela a impacté les apprentissages.
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« Le contrôle continu, c’est plus juste »
En entreprise également, une partie des élèves s’est retrouvée au chômage partiel, puis en télétravail. Difficile de mener à bien tous les projets utiles pour le diplôme.
Forcément, il y a eu d’autres priorités lorsque nous étions en entreprise, et nous n'avons pas pu mener certains projets comme nous le souhaitions.
Pour les trois Cherbourgeoises, choisir le contrôle continu, c’est offrir une meilleur équité. « On nous parle de la valeur qu’aura notre diplôme : je pense qu’il est préférable de prendre en compte tout le travail fourni avec sérieux au cours de l’année, plutôt que les résultats d’un examen, alors qu’on n’a pas eu le temps de terminer tous les programmes », argumente Alexia.
Alors que les dates de fin d’année approchent à grand pas, avec des examens en avril dans certaines filières, la mobilisation des étudiants grandit en ligne. Ils espèrent que leur message sera entendu, afin que leur fin de cursus se termine le plus sereinement possible.