
Dans la matinée de ce mardi 24 janvier 2023, les surveillants de la maison d’arrêt de Coutances (Manche) se sont mis en grève, rejoints par des collègues des prisons de Cherbourg et de Caen (Calvados), ainsi que des représentants de différentes organisations syndicales locales. Une trentaine de personnes a manifesté devant les portes de l’établissement.
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Un nouveau système de garde de nuit
« Un nouveau système de garde de nuit a été mis en place par l’administration pénitentiaire, sauf que la chambre de repos prévue n’a pas été réalisée », explique Damien Luce, secrétaire régional FO Justice. « Les collègues se retrouvent dans une ancienne cuisine qui n’est pas aux normes de sécurité, sans chauffage à partir de 22 heures et sans télévision. »
Cette situation perdure « depuis le 2 janvier » sans réponse favorable de l’administration.
On a tenté de négocier avec la direction régionale, mais elle a refusé nos demandes.
Pour l’intersyndicale FO-CGT-Ufap, cette position est un mauvais signal envoyé, dans un contexte où le secteur pénitentiaire est confronté à des problèmes de recrutement et où « les jeunes arrivés chez nous n’aspirent qu’à partir ».
Les conditions de travail à la maison d’arrêt de Coutances étaient au cœur de cette matinée de débrayage, dont les revendications portaient aussi sur la réforme des retraites et en particulier l’âge de départ.
« Il est inconcevable pour nous de travailler plus longtemps, surtout avec une nouvelle population, plus jeune et plus délinquante, qui demande plus de physique, énonce l’Ufap-Unsa. Les surveillants en repos seront dans les cortèges mardi prochain (31 janvier 2023, NDLR), comme ils l’étaient déjà jeudi dernier (19 janvier 2023, NDLR). »