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Marne : la fermeture d’une classe dans ce village inquiète les parents d’élèves

Le mot est passé et la résistance se met en place.
Le mot est passé et la résistance se met en place. ©LPB

Bravant le froid, les parents d’élèves se sont réunis devant l’école de Fromentières. Une banderole se déploie et s’accroche aux balustrades de l’établissement scolaire. Le message est clair : « Non à la fermeture de classe. »

La nouvelle, tombée il y a plus d’une semaine, a fait l’effet d’une bombe. Lue par une maman dans le carnet de correspondance de son enfant, la nouvelle a été relayée immédiatement par les familles. Placée sur les réseaux sociaux, elle continue à se répandre comme une traînée de poudre et rapidement chacun en est informé. 

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Cette annonce, bien loin de réjouir, a naturellement suscité une vive inquiétude chez les parents qui redoutent les fermetures progressives des classes comme l’explique l’une d’entre elles : « Fromentières est notre bassin de vie. Cette école accueille nos enfants et nous sommes pleinement satisfaits de cette belle école rurale. On ne s’attendait pas à cette décision. Nous dénonçons cette fermeture parce que nous ne voulons pas être mis dans un tiroir. Il y va de l’éducation de nos enfants. »

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Cette fermeture de classe fait également craindre la perte d’acquis obtenus après de vives batailles notamment pour l’arrivée d’AESH. « Si les postes d’enseignants sont supprimés », nous explique Aurélie Goujon, « alors, rien n’empêche que les AESH soient aussi retirées de l’école. Or, nous avons besoin de ce soutien pour les enfants en situation de difficultés diverses. »

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Une rentrée avec moins d’élèves 

Si l’inspection académique n’a pas encore ratifié cette décision, il y a cependant de fortes probabilités que, comme annoncé, un poste d’enseignant soit supprimé. La dernière professeur arrivée va donc devoir quitter l’école pour enseigner ailleurs. La décision, même si très impopulaire, a notamment été prise pour répondre à la diminution du nombre d’élèves à la rentrée 22/23. On s’attend à plus de 10 élèves en moins pour cette rentrée de septembre avec une classe plus qu’à moitié vide. Les enfants de la classe manquante seront répartis dans les autres classes. 

Un bras de fer s’engage entre les institutions et les parents

Au premier jour de protestation, les parents ne perdent cependant pas espoir et attendent des rencontres avec les élus et les responsables d’inspection académique. Pour eux tout doit encore se discuter et tout est encore possible. 

« J’ai déjà pris contact avec notre député Éric Girardin. Je le sais soucieux de la qualité de l’enseignement dans sa circonscription et plus largement en France. Nous allons aussi nous rapprocher du Président de la CCBC Étienne Dhuicq. »

Contacté, le président de la communauté de communes de la Brie champenoise annonce qu’il va soutenir pleinement les familles pour la maintien de ce poste d’enseignant : « Nous nous battons pour nos écoles rurales. Elles sont leur importance et nous tenons beaucoup à leur présence dans le territoire. Beaucoup a été fait à Fromentières et nous allons continuer à soutenir cette école. »

Le président Étienne Dhuicq rappelle également tout le chemin parcouru dans le cadre du Contrat de ruralité qui est un partenariat entre l’État, le PETR et les partenaires institutionnels. Dans ce cadre plusieurs consultations avaient été faites y compris dans l’école de Fromentières. 

Les suppressions de poste ne visent pas une école ou la qualité de vie d’un village, mais c’est un calcul mathématique qui veut équilibrer le nombre d’enseignants au prorata du nombre d’élèves. « Nous avons 15 élèves par classe à Charleville », ajoute Étienne Dhuicq, « nous pouvons appliquer la même méthode à Fromentières. »

Le président de la CCBC rappelle également que pour que les calculs d’effectifs puissent être faits, il convient que les parents avec des enfants devant être scolarisés en septembre 2022 se déclarent en mairie : « Autrefois, quand on arrivait dans une commune, on se rendait à la mairie et cela permettait à l’administration de répondre aux besoins de tous. Aujourd’hui, les familles ne font que rarement cette démarche. Il est donc compliqué d’estimer le nombre d’élèves qui se présentera aux portes de l’école le jour de la rentrée. J’invite toutes les familles dès aujourd’hui à se manifester en mairie pour que le nombre d’élèves puisse être défini dès maintenant. »

Le maire de Fromentières, René Condette, va défendre lui aussi ce dossier qui lui tient à cœur.

De son côté, la direction de l’établissement ne peut pas encore se prononcer et il faudra attendre que l’avenir de cette classe menacée soit clarifié. 

Une série de réunions sera organisée pour permettre à chacun d’obtenir les réponses nécessaires à une bonne appréhension de ce dossier. 

Affaire à suivre.

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