Par SudOuest.fr avec AFP
Ces perquisitions ont été menées dans le cadre de deux informations judiciaires ouvertes en octobre par le parquet national financier pour tenue non conforme de comptes de campagne et pour favoritisme et recel de favoritisme
Quatre perquisitions ont été menées au domicile de dirigeants et anciens dirigeants du cabinet de conseil McKinsey dans le cadre d’investigations sur des soupçons de financement illégal des campagnes électorales d’Emmanuel Macron, d’après les informations du « Parisien ».
Ces perquisitions ont été menées dans le cadre de deux informations judiciaires ouvertes en octobre par le parquet national financier (PNF) pour tenue non conforme de comptes de campagne et une autre pour favoritisme et recel de favoritisme confiées à trois magistrats instructeurs. En décembre, c’est le siège français de la société de conseil et ceux du parti d’Emmanuel Macron, Renaissance, et de l’association de financement de Renaissance qui avaient été perquisitionnés par les enquêteurs.
Le PNF n’a pas souhaité confirmer les quatre perquisitions menées le 31 janvier par les gendarmes de la section de recherches (SR) de Paris.
« Je ne crains rien » avait assuré Macron
Pendant la dernière campagne présidentielle, un rapport du Sénat avait suscité de vives polémiques sur l’utilisation des fonds publics au profit de cabinets de conseil et l’opposition avait réclamé une enquête sur un éventuel favoritisme dont McKinsey aurait bénéficié de la part de la majorité macroniste. Le rapport pointait aussi du doigt un possible montage fiscal des entités françaises de McKinsey, qui leur aurait permis de ne verser aucun impôt sur les sociétés entre 2011 et 2020.
Le 31 mars 2022, le PNF avait ouvert une enquête préliminaire pour blanchiment aggravé de fraude fiscale pour vérifier le bien-fondé de ces dernières accusations. Dans le cadre de cette enquête, une perquisition avait déjà été menée au siège français du cabinet le 24 mai.