
Dans quelques jours, les Meldois découvriront des barrières et des étais sur les remparts gallo-romains qui bordent la cité épiscopale de Meaux. Comme il y a un an. Elles marquent en quelque sorte le début du chantier de restauration de cet élément majeur du patrimoine de Meaux.
Le but de ces barrières n’est pas de délimiter un périmètre dangereux, mais d’empêcher les curieux de s’approcher des remparts. Elles resteront en place durant trois mois environ.
Dans quel état sont les remparts de Meaux ?
Avant de procéder à la restauration des remparts, il est nécessaire de connaître leur état et donc d’établir un diagnostic sanitaire. « Il est indispensable d’identifier précisément la composition de la maçonnerie du rempart », nous a indiqué la Direction régionale des affaires culturelles d’Ile-de-France.
Si la Drac n’a aucun doute sur les origines gallo-romaines des remparts de Meaux, ce qu’il faut identifier ce sont les différentes étapes de consolidations qui ont eu lieu et notamment les matériaux utilisés.
« Des sondages très ponctuels vont donc être réalisés au cœur de la maçonnerie pour identifier les couches constructives, la composition des mortiers, etc. », précise la Drac. Objectif : parfaire la connaissance de la structure et l’état du rempart, « afin de pouvoir finaliser le projet de restauration ».
« Si des pierres bougent, elles seront retirées, mais dans l’ensemble, cette partie concerne essentiellement des sondages et de la recherche d’information », assure la mairie.
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Des étais vont « tenir » les remparts
En plus des barrières, qui ne devraient rester que trois mois, deux étais vont également être installés sur les remparts. Et ceux-là, impossible de les manquer. Ils seront installés entre les deux tours des remparts, près de la place Doumer, là où une fissure importante s’est formée. Ils seront installés sur toute la hauteur des remparts, soit 6 mètres de haut et 2 mètres de large.
« Un parement a été ajouté au XXe siècle et il est très abimé », explique le service patrimoine de la Ville. « Et il est en très mauvais état ».
Les étais seront là pour s’assurer que rien ne bouge jusqu’au début des travaux de restauration des remparts
Autour des étais, la Ville va installer des palissades sur lesquelles elle posera de la communication sur le projet et l’avancée du chantier de restauration des remparts.
Mais les étais devraient rester en place entre 18 et 24 mois. Les travaux de restauration ne devraient pas commencer avant fin 2024 et devraient durer 2 ans.
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Le chantier ne consiste pas uniquement à restaurer les remparts et à les remettre en état. « Nous voulons vraiment les remettre en valeur, rendre leur accès plus facile, restaurer le pavillon Bossuet qui se situe dessus et y organiser des expositions pour le mettre en valeur », poursuit le service patrimoine.
Actuellement, l’accès aux remparts n’est possible que les week-ends, en été. La mairie veut revoir le cheminement proposé aux visiteurs pour créer une boucle, et ouvrir ce point de vue unique sur la ville aux curieux.