Par Rédaction Melun Publié le La République de Seine et Marne Voir mon actu Suivre
Pour celui qui se voit avocat pénaliste dans l’avenir, c’est une sacrée récompense et une motivation supplémentaire pour y arriver. Charles Hartmann, un habitant de Torcy de 23 ans est le vainqueur du concours Lysias de plaidoirie et d’éloquence de l’Institut de droit et d’économie de Melun (Université Paris 2 Panthéon-Assas). Il s’est tenu mercredi 24 mars, à l’amphithéâtre de la Reine-Blanche.
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Révéler des talents
Ce concours, voir s’affronter les étudiants lors de joutes oratoires. Les 1re et 2e années planchent sur un sujet juridique quand les 3e années doivent démontrer leurs talents d’éloquence sur un sujet plus philosophique. Une occasion d’appréhender les réalités professionnelles pour celles et ceux qui se destinent à la profession d’avocat.
« Cette année, le sujet d’éloquence était ’Le silence est d’or’ », détaille Frédéric Debove, directeur de l’Institut de droit et d’économie à Paris 2 Panthéon-Assas. Crise sanitaire oblige, le concours s’est déroulé en jauge réduite, tant dans le public que parmi le jury.
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« C’est honorifique d’être lauréat du concours Lysias, poursuit le directeur. Chaque étudiant peut se dire qu’il en est capable, ça peut aussi révéler des talents, on juge tant le fond que la forme. » Et cette année, le vainqueur a rendu particulièrement fier le directeur.
« Je suis directeur de l’Institut pour l’égalité des chances et Charles fait partie de ce programme, détaille-t-il. C’est un très bon ambassadeur. » Pourtant le jeune homme a commencé le droit un peu par hasard.
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« Après un Bac ES, j’ai été assigné en AES (Administration économique et sociale), se souvient-il. Ça ne m’a pas du tout plus, sauf le droit, et j’ai décidé de me réorienter. »
Pour le jeune homme qui veut devenir avocat pénaliste, ce concours a permis d’avoir une tribune.
« C’est une manière totalement différente de délivrer un message que lors d’un débat ou d’une conversation, explique-t-il. C’est un bonheur de pouvoir juste s’arrêter et savoir que ce silence nous appartient aussi. »
« Un stress qui fait plaisir »
Si le lauréat est fier de sa victoire, il reste modeste : « Il n’y avait que 13 candidats, explique-t-il. En tout cas, je n’ai pas réussi seul, j’ai été très soutenu tout au long de l’année. C’est la première fois que je découvre un stress qui fait plaisir. » Mais cette victoire en appelle d’autres.
Dorénavant il représentera, avec les deux autres vainqueurs (de 1re et 2e années) de la plaidoirie, la faculté Paris 2 Panthéon Assas dans le concours national. « Ça permet de comparer les niveaux des candidats avec des étudiants qui viennent de Paris, Bordeaux, Marseille, liste Frédéric Debove. Et nos candidats sont très bons. » Ces dernières années, deux élèves de Melun ont remporté la finale nationale.