
Après sept jours de procès, la cour d’assises des Yvelines a rendu son verdict. Ce mercredi 25 janvier 2023, les jurés ont condamné Mickaël Philétas à la réclusion criminelle à perpétuité.
L’audience aura été marquée par la souffrance des parties civiles, présentes en nombre. Elle était étroitement liée au drame survenu le 29 janvier 2020 à Ecquevilly : l’assassinat de Mélanie de 80 coups de couteau. Elle était aussi exacerbée par l’attitude de l’accusé. La majeure partie du temps, Mickaël Philétas a usé de son droit au silence, refusant presque systématiquement de s’expliquer sur les faits.
La perpétuité prononcée apaisera-t-elle désormais la peine de la famille de Mélanie ? De Brayan, l’homme qui avait commencé à partager sa vie. L’homme qui avait été obligé de « jouer les morts » face à l’acharnement au couteau qu’il subissait.
« Je voulais la vérité »
À la sortie de l’audience, ce matin, Brayan a confié qu’il ne venait pas ici chercher une peine plus ou moins longue. Lui avait été très gravement blessé : une trentaine de coups de couteau.
Je voulais des explications. Je voulais la vérité. Je voulais savoir pourquoi tout cela.
Cette décision de la cour d’assises répond aux réquisitions prononcées plus tôt dans la matinée par l’avocate générale. Marine Montauzou avait longuement pointé du doigt le profil de l’accusé, « un homme qui domine les femmes », un homme dont « la volonté était d’annihiler totalement Mélanie et sa famille. » Par jalousie. Parce qu’il ne supportait pas que Mélanie ait rencontré quelqu’un d’autre que lui.
Reste une question. Ce verdict criminel permettra-t-il à la famille de Mélanie de refermer le livre judiciaire ? La réponse est en pointillé.
Car trois jours avant l’ouverture du procès, Mickaël Philétas a écrit. Il a déclaré faire un appel anticipé de la décision de la cour. Ce qui est impossible en soi. Face à la perpétuité, il n’est donc pas impossible qu’il réitère sa demande.