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Montpellier : de sordides viols entre mineurs jugés aux assises onze ans après

Procès à huis clos jusqu'au verdict vendredi soir
Procès à huis clos jusqu’au verdict vendredi soir (©Métropolitain )

Une instruction longue de onze ans et au bout un procès à huis clos qui a débuté ce lundi et qui va durer jusqu’à vendredi, devant la cour d’assises des mineurs de l’Hérault, à Montpellier.

On y juge cinq accusés qui étaient donc mineurs à l’époque des faits, sans la victime qui a quitté la région : elle est jeune maman et enceinte et elle ne veut pas recroiser ses agresseurs. Celle qui était âgé de 14 ans en 2012 et qui a été violée a fait savoir par son avocat qu’elle veut que les auteurs retournent en prison. La plupart ont également fondé une famille. Ils comparaissent libres et redoutent le réquisitoire de l’avocat général, prévu jeudi.

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Un foyer social à Jacou

Le 14 juin 2012, l’adolescente de 14 ans qui est placée dans un foyer social à Jacou et qui est plus ou moins sous la coupe d’une autre résidente, âgée de 17 ans, une « amie » puisqu’elles partagent la même chambre, mais connue pour imposer sa loi, lui fait confiance en acceptant de l’accompagner à Montpellier pour une simple promenade. Arrivée sur l’Esplanade, l’aînée des deux mineures discute avec des inconnus, puis ordonne à la cadette de suivre l’un d’eux, qui vient de remettre 20€.

Contre 20€ et du cannabis

Dans la soirée, tout dérape : l’ado est violée par deux hommes dans un hall d’immeuble proche de la rue de Verdun, sur la place de la Comédie, puis par au moins trois autres, qui l’emmènent de force derrière des bosquets et sous les arbustes du square de l’Esplanade. Deux autres violeurs donnent 20€ à la plus âgée des mineures, qui en réalité a monté ce piège infernal.

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La victime dépose plainte et les auteurs sont rapidement identifiés et arrêtés. En garde à vue, son « amie » assure qu’elle était consentante et conteste avoir reçu plusieurs fois 20€, ainsi que 3,5 grammes de résine de cannabis  pour la prostituer. Mais une des adolescentes du foyer de Jacou témoigne est l’accable : « elle disait qu’il y avait moyen de se faire du pognon en faisant tapiner des meufs ».

Lenteur judiciaire

Dénoncée par les avocats de la défense et de la partie civile ce lundi, la lenteur des dossiers en instruction, tant dans les cabinets des juges des tribunaux judiciaires de Montpellier et de Béziers, que dans les stocks à écouler à la cour d’appel est, une nouvelle fois, démontrée par ce procès organisé onze ans après les mises en examen. Les accusés ont passé un an en détention préventive, avant d’être libérés. Ils attendent le verdict vendredi soir avec une grosse anxiété.

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