
Valentin Roedel, le jeune pilote moto ébroïcien de 20 ans, est en pleine préparation de sa saison 2023. Cette année, il vise les podiums de la Coupe de France Promosport 600 cc, après avoir fini la saison 2022 à la deuxième place de sa catégorie en Championnat de France FSBK. Et, ce, après avoir été percuté deux fois par le même pilote dans la dernière manche, et en ayant connu des complications techniques tout au long de la saison.
2023 s’annonce bien pour le pilote d’Évreux
Perfectionniste, Valentin a mis tous les atouts de son côté. D’abord, en rejoignant la team de Cyril Guignard, basée à Pau. « Ça va tout changer. La moto sera préparée, suivie et réglée pour chaque circuit par un professionnel réputé dans le milieu de la compétition moto ». Ils sont habitués à travailler ensemble, ce spécialiste avait aidé et coaché le pilote ébroïcien dans la deuxième partie de la saison 2022, tant au niveau des réglages mécaniques et suspensions que des options de trajectoires.
« Mes deux Yamaha R6 sont en cours de préparation à Pau, dans le respect des règles de la Coupe de France. Elles développeront environ 125 chevaux, à 15 000 trs/min, pour un poids de 170 kg. Ma moto de course sera basée à Pau, elle sera apportée sur les circuits en camion par Cyril Guignard en même temps que celle de l’autre pilote de la Team en 600 cc », poursuit le pilote. De son côté, Valentin viendra d’Évreux, avec son « mulet », la moto de remplacement, dans son tout nouveau camion.
Préparation physique et mentale
Très professionnel, le jeune pilote ébroïcien a commencé sa préparation physique et mentale. Piloter une moto surpuissante sur un circuit est une grosse épreuve physique. Valentin affute sa préparation physique, à raison de deux heures et demie par jour, à l’Espace Bien Être, rue Gay Lussac, où il bénéficie d’un coach personnalisé en la personne de Thomas.
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En course, il faut les muscles pour dompter la bête aux accélérations fulgurantes et aux freinages diaboliques, mais aussi un mental en acier. « L’année dernière, j’avais déjà bien travaillé mon mental, côté gestion du stress et des émotions. Je continue à progresser dans ces registres-là, en ajoutant la gestion de la patience et de l’insatisfaction. Mon entourage fait état de nets progrès dans mon mental. Comme rien n’est jamais acquis définitivement, le travail physique et mental sera continu tout au long de la saison », annonce-t-il.

Des ambitions nationales
Valentin Roedel se rend régulièrement à Pau pour s’entrainer sur un circuit très technique. Ses excellents chronos le rendent optimiste pour la saison 2023. Il affûte ses armes pour gagner. « C’est clair, je vise des podiums. L’année dernière, j’ai fait des podiums en Championnat de France FSBK, et en Coupe de France. Cette année, je mets toutes les chances de mon côté, et je me concentre sur la Coupe de France 600 cc. Avec, en ligne de mire, un podium national en fin de saison. Je m’alignerai aussi dans quelques épreuves de FSBK, mais sans prétendre à un titre national dans cette catégorie. Plutôt pour m’aguerrir, me perfectionner et encore mieux affûter la moto », ambitionne-t-il. En fonction de l’évolution de sa saison, Valentin pourrait être au départ d’une épreuve du Championnat du monde.
La confiance des partenaires
Le nerf de la guerre c’est aussi, et surtout, le budget. Jusque-là, Valentin Roedel a obtenu de brillants résultats avec un budget très contraint, en faisant des économies drastiques dans tous les domaines.
J’ai été bien soutenu et aidé par des sponsors locaux. Je les remercie. Mes réussites leur appartiennent. Sans eux je n’aurais rien pu faire.
La plupart des partenaires lui ont renouvelé leur confiance pour 2023. Il reste encore de beaux emplacements sur les carénages de sa moto et sur sa combinaison de course. « Les logos de mes sponsors sont bien mis en évidence sur tous les circuits de compétions motos en France », assure-t-il. Et repris en photos sur différents médias, la presse écrite, internet, les retransmissions télé, etc.

Une « entreprise » humaine
Valentin Roedel fait d’énormes sacrifices et se crée des obligations pour réussir. Il gère désormais sa carrière comme un chef d’entreprise.
Sur tous les fronts, avec minutie, dynamisme, courage, opiniâtreté, et beaucoup de bon sens. Mais son parcours talentueux reste celui d’un garçon profondément humain.
Il y tient, il associe sa famille à ses succès.
« Ma mère m’accompagne sur chaque circuit. Elle m’apporte sérénité, équilibre, confiance en moi, une sorte de cocon affectif entre des pics d’adrénaline. Je dois à mon père mes succès de début de carrière en compétition moto. C’est lui qui s’est occupé de mes motos avec beaucoup de compétence et de courage. Et c’était important, pour moi, qu’il soit à mes côtés. Maintenant, arrivé à ce niveau de compétition, il fallait que je fasse partie d’une team de course. »
Valentin n’oublie pas, non plus, dans sa gratitude, ses grands-parents, ses amis, son entourage…