
Le jour où André Ferreux, habitant de Mournans-Charbonny, a découvert un « Fendt diesel », réplique exacte du premier tracteur qu’avait acheté son grand-père en 1953, les souvenirs d’enfance sont remontés à la surface… et il l’acheta.
Cela a marqué le point de départ d’une passion pour « sauvegarder un patrimoine » et d’une collection impressionnante de machines rachetées, récupérées ou sauvées de la casse. Et cela devient « mon rêve », selon les termes de cet agriculteur désormais en retraite.
150 tracteurs
Cela a commencé il y a une trentaine d’années et aujourd’hui ce ne sont pas moins de 150 tracteurs qui sont exposés dans ce musée privé.
La plupart de ceux-ci ont été récupérés en Franche-Comté, ce qui est remarquable car cette région principalement axée sur la production laitière est généralement moins dotée en tracteurs que les régions céréalières.

Un tracteur, une histoire
Ces engins de toutes marques et nationalités ont été produits entre 1920 et 1960.
André Ferreux est intarissable quand il s’agit d’évoquer l’histoire de ces engins, depuis ceux de la Société française de Vierzon, pionnière en matière de production de machines agricoles, jusqu’aux premiers tracteurs états-uniens amenés en France grâce au plan Marshall et les différentes collaborations et rachats entre fabricants.
Visite possible sur demande
Les visites se font toute l’année avec une pointe en été. Pour ce faire, il est préférable de prendre rendez-vous, les propriétaires n’étant pas toujours sur place.
Et en tout état de cause, il n’est pas autorisé de pénétrer dans le bâtiment en l’absence de ceux-ci.
Ces visites sont gratuites mais à la sortie, près du livre d’or, il y a une tirelire pour ceux qui veulent manifester leur satisfaction. Outre les touristes de passage, les visiteurs sont surtout de gens de la profession qui sont très contents de retrouver des engins qui ont marqué leur enfance.
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Encore une petite place ?
La passion d’André Ferreux a nécessité des réaménagements, extensions et renforcements du bâtiment d’exposition mais aujourd’hui il est saturé.
« Mais si on vous amène ou que vous trouviez encore un tracteur que vous n’avez pas ? »
« Je pense qu’on lui trouvera bien une petite place ! »
De notre correspondant Camille Semin