Par Grégory Maucorps Publié le Liberté Caen Voir mon actu Suivre
Depuis le 17 janvier 2021, Yohann Randrianarisoa se rend chaque jour à l’entreprise Métaluplast, basée à Soliers, près de Caen (Calvados), pour travailler.
Diplômé d’une licence « Chef de projet événementiel » à l’E2SE à Caen en juillet dernier, le jeune homme de 24 ans a le sourire après quelques mois de galère. Le contexte sanitaire du Covid-19 n’étant pas étranger aux difficultés pour s’insérer sur le marché du travail.
J'étais en recherche depuis la fin juillet, mais avec la conjoncture actuelle, il était impossible de trouver un travail.
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Une opportunité à saisir
Un matin de novembre dernier, il est appelé par son ancien maître de stage Simon Fournier, responsable communication chez Métaluplast, le leader européen des équipements sportifs (poteaux, buts, entourages de stade ou terrains multisports…).
Ce dernier lui propose de faire partie d’un nouveau dispositif « jeunes diplômés » lancé par la Région Normandie le 16 novembre : un stage rémunéré pour les diplômés de bac + 2 à bac + 5 avec possibilité d’aides financières pour la mobilité et le logement.
Au départ, ce n'est pas ce que je cherchais, mais quand Simon m'a appelé, je me suis dit que c'était une opportunité à saisir et ça me plaisait de revenir travailler chez Métaluplast.
Plus de 150 offres à pourvoir dans le Calvados
Dans son plan de relance économique, la Région Normandie a décidé de financer 2 000 stages afin d’aider les jeunes diplômés (de bac + 2 à bac + 5) à intégrer le marché du travail, comme Yohann. « Comme c’est difficile pour les jeunes diplômés de trouver un emploi, ce dispositif vise à les aider pour leur mettre le pied à l’étrier », glisse la conseillère régionale Lynda Lahalle.
Dédié uniquement aux diplômés de juillet 2020 dans un premier temps, ce dispositif lancé en novembre dernier va également s’appliquer à partir de ce 1er avril 2021 aux diplômés de l’été 2019 et aux futurs de l’été 2021 vu que le dispositif sera en place jusqu’en fin d’année.
Il s’agit d’un stage rémunéré (652 euros) avec possibilité d’aides financières pour la mobilité (jusqu’à 250 euros) et le logement. Un budget de 11,3 millions d’euros a été balisé par la Région pour ce dispositif.
« L’idée est super, mais nous avons des difficultés à trouver des jeunes, car le stage est souvent associé à des étudiants encore en cours et non à des jeunes diplômés. Eux-mêmes n’imaginent pas postuler à un stage », glisse Patrice Heuze, le directeur administratif de Métaluplast à Soliers. « C’est vrai que les jeunes diplômés sont difficilement captifs, c’est pourquoi on essaie de passer par les associations d’anciens élèves ou la presse également pour toucher leur famille afin de communiquer sur ce nouveau dispositif », avance le conseiller régional Marc Millet.
Dans le Calvados, il y a eu 238 offres de stage pour jeunes diplômés et seulement 74 pourvus pour le moment. Il reste donc 164 offres à pourvoir dans le département.
Pratique : Renseignements au 02 33 26 68 35, antenne.calvados@retravailler.org ou sur le site www.parcours-metier-emploi.normandie.fr.
En stage jusqu’en juin 2021
Le temps de faire les démarches administratives et l’affaire est dans le sac. En stage pour près de cinq mois, jusqu’en juin, au service communication de l’entreprise, Yohann aura en charge de créer des visuels, de mettre à jour les supports de communication, de créer un catalogue et de favoriser le référencement du site de l’entreprise pour une meilleure implantation à l’international.
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« C’est un travail important de trouver le mot juste en anglais par exemple pour être bien référencé », sait Simon Fournier, le tuteur de Yohann. « C’est pourquoi on s’est rapproché de Yohann qu’on connaissait bien et qui répondait à nos critères de recherche. »
652 euros par moi et une aide à la mobilité
Quatre à sept semaines de formation sont également proposées aux stagiaires durant le dispositif pour se perfectionner dans certains domaines ou affiner le projet d’insertion professionnelle.
Originaire de Fontaine-Etoupefour, Yohann perçoit 652 euros par mois durant son stage, ainsi qu’une aide à la mobilité d’une quarantaine d’euros.
C'est une belle opportunité pour moi. En six mois, je me suis rendu compte que j'avais perdu un peu de niveau. Heureusement, en deux semaines seulement avec Simon, je me suis remis dedans. C'est vraiment une belle expérience.
S’il n’y a pas de CDI à la clé à la fin du stage à Soliers, ce sera tout de même une expérience solide pour Yohann afin de rebondir.
