La précarité étudiante est une réalité à Nîmes. Le taux de boursiers à Unîmes est supérieur de 14 points par rapport à la moyenne nationale, et plus de la moitié sont gardois.
À l’université de Nîmes la part d’étudiants boursiers (55,5 %, voir infographie) est supérieure à la moyenne nationale (41%). Plus préoccupant encore, près de 30% des boursiers à Unîmes (contre une moyenne nationale de 19%) sont sur l’échelon 5, 6 ou 7, une « décote de situations sociales plus compliquées », selon les mots de Benoît Roig, président d’Unîmes.
Jusqu’à 160 demandeurs pour les distributions alimentaires
À la fac de médecine, plus de la moitié des 339 boursiers (parmi 991 étudiants) sont gardois. Ces chiffres sont plutôt constants ces dernières années. Toutefois, le Secours populaire du Gard recense une demande d’aide croissante de la part des étudiants. « Les distributions alimentaires sur les sites universitaires atteignent jusqu’à 160 demandeurs », souligne Catherine Marino, référente étudiant. Elle décrit des étudiants « timides » lors des distributions qui attirent parfois jusqu’à 160 jeunes : « Ils prennent uniquement ce qu’ils n’ont pas déjà. »
Elle ajoute qu’à chaque permanence, il y a une vingtaine de nouvelles inscriptions. Selon les calculs du Secours populaire du Gard, le reste à vivre moyen pour les 450 étudiants actuellement accompagnés à Nîmes est de 4€26 par jour. Mais Catherine Marino alerte que pour certains, il descend à 1€. Le président d’Humanîmes, Ahmed El Hanbali, rapporte voir de plus en plus d’étudiants venir aux maraudes. La part d’étudiants parmi les bénéficiaires d’Humanîmes a augmenté depuis le Covid.
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