Par blandine.thoreux Publié le L'Éclaireur du Vimeu Voir mon actu Suivre
À Gamaches, dans la Somme, le troisième confinement, en place pour au moins quatre semaines à compter du 20 mars 2021, est un coup dur pour l’association des commerçants Réagir.
« On ne s’y attendait pas ! » regrette la présidente Laurence Enault. « De toute façon, c’est sûr que ce n’est pas évident… mais on en revient toujours au même : on confine les petits commerces ».
Discours similaire d’Isabelle Get, trésorière de l’association.
Le confinement, on sentait que cela allait arriver, mais peut-être pas si sévèrement.
La propriétaire de la mercerie est amère.
Elle qui a pu garder sa boutique ouverte lors des deux premiers confinements, en mars et novembre 2020, est aujourd’hui obligée de fermer, « parce qu’il n’y a plus de fabrication de masques ».
Si c’est possible, elle proposera du click and collect, mais cela ne compense pas.
Opticienne, Laurence Enault peut ouvrir son magasin, mais « je ne sais pas si c’est une chance : les gens sortent moins lors des confinements. En novembre, j’ai eu une très forte baisse de mon chiffre d’affaires. Et quand nous sommes ouverts, nous n’avons droit à aucune aide ».
Déjà trois magasins fermés définitivement
Depuis un an dans la commune, trois commerces ont déjà définitivement fermé leurs. Repris en 2018, le bar du club, situé dans la rue Charles de Gaulle, est à vendre.
Rue des déportés, c’est l’institut Douce Heure des Sens, ouvert en décembre 2019, qui a déposé le bilan en février 2021.
Enfin, le magasin de vêtements Chez Lulu, ouvert entre les deux premiers confinements, a lui aussi définitivement fermé.
« Si cela dure encore, c’est sûr, il y aura d’autres fermetures à Gamaches » craint Isabelle Get, « je pense que la situation est catastrophique ».
Il y a déjà des adhérents de l'association qui nous font régulièrement part de leurs difficultés.
Pour limiter la casse, à l’image de ce qui s’est fait sur le territoire voisin de la Communauté de Communes Aumale Blangy-sur-Bresle, les commerçants de Gamaches ont sollicité la Communauté de Communes des Villes Sœurs pour demander un abattement de leur Cotisation Foncière des Entreprises (CFE), « mais cela nous a été refusé » regrette Isabelle Get, précisant : « Seule la Chambre de Commerce et d’Industrie nous a aidés financièrement, l’an passé ».