Home Sud « On n’attaque pas la bouvine » : Claire Starozinski et les anticorridas précisent leur combat
Sud

« On n’attaque pas la bouvine » : Claire Starozinski et les anticorridas précisent leur combat

Claire Starozinski est présidente de l’Alliance anti-corrida. L’association prend la parole dans un communiqué commun signé par le Caac, Cazarrata, le Colbac, le Covac, la Flac, le Flac 66, Protec, Landes anti-corrida et No corrida.

Vous vous associez avec neuf autres organisations anticorrida. Il était urgent de vous repositionner par rapport à la course camarguaise suite à la grande manifestation à Montpellier samedi 11 février ?

On voulait montrer une unité et répondre aux aficionados qui brandissent une menace sur la bouvine en disant : “Vous allez voir, ils commencent par la corrida et finiront par la course camarguaise !”. C’est faux, on ne s’est jamais positionné contre la bouvine. Elle fait partie de notre patrimoine, de l’identité de notre territoire. Pour autant, il nous est très difficile de publier ce communiqué parce qu’on ne voudrait pas qu’on nous taxe de faire la promotion des courses camarguaises. Nous sommes tout à fait conscients qu’on peut toujours y apporter des améliorations. Tous les manadiers ne sont pas des bons manadiers et toutes les pratiques d’élevage ne sont pas de bonnes pratiques. Certains manadiers indignes se livrent encore à la castration à vif qui est interdite, par exemple.

Vous réaffirmez n’être opposés « qu’aux formes cruelles de tauromachie » et faire la distinction entre corridas espagnoles et portugaises et courses landaises et camarguaises. Pourquoi était-ce important de le rappeler ?

Les amateurs de corrida font un amalgame insupportable entre ces deux formes de tauromachie. Ils parlent du peuple du taureau, mais le peuple du taureau ce n’est pas la corrida. Ce sont les gens qui élèvent leurs taureaux avec amour. Nous savons faire le distinguo entre ceux qui tuent, qui humilient et font subir aux taureaux des sévices et des actes de cruauté et ceux qui respectent l’intégrité des taureaux. Le problème, c’est que passé Alès personne ne fait la différence.

Vous demandez de remplacer les corridas par des spectacles taurins plus « éthiques ». Pensez-vous que cette proposition sera entendue ?

Cela a déjà lieu. À Nîmes, chaque année, le nombre de corridas est réduit et on constate qu’il y a de plus en plus de courses camarguaises. Le Grau-du-Roi et Palavas ont abandonné la corrida, et gardé les courses camarguaises. C’est quelque chose qui est déjà amorcé. Les gens se détournent de la corrida. Ils veulent autre chose, un spectacle familial et, ça, les maires l’ont bien compris.

Leave a comment

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Related Articles

Sud

Théâtre de Nîmes : la famille en version drôle et trash par Les Chiens de Navarre

La compagnie Les Chiens de Navarre présente "Tout le monde ne peut...

Sud

« Notre hôpital de campagne peut accueillir cent personnes par jour » : de Turquie, les pompiers gardois racontent

Dans le sud de la Turquie, 27 sapeurs-pompiers gardois ont installé avec...

Sud

NÎMES Escapades au Muséum et émotions des mammifères marins

<p>Fabienne Delfour&nbsp;est charg&eacute;e de conf&eacute;rences &agrave; l&rsquo;<a href="https://www.ephe.psl.eu">EPHE</a>, &eacute;thologue-c&eacute;tologue, elle &eacute;tudie le...

Sud

SAINT-GILLES 450 abricotiers déterrés et volés

<p>450 arbustes abricotiers ont &eacute;t&eacute; d&eacute;rob&eacute;s cette nuit de mercredi &agrave; jeudi...