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Orne. Absence de reconnaissance, accès direct des infirmières : les médecins généralistes en grève mardi 14 février

Les médecins généralistes de l'Orne ferment leurs cabinets mardi 14 février. Ils font grève pour manifester leur colère devant
Les médecins généralistes de l’Orne ferment leurs cabinets mardi 14 février. Ils font grève pour manifester leur colère devant « une négation » de leur profession. ©L’Orne hebdo

Les cabinets des médecins généralistes de l’Orne resteront fermés mardi 14 février 2023. C’est ce qu’annonce le Dr Jean-François Leroy, le président du syndicat des médecins généralistes de l’Orne, dans un communiqué. 

Contre l’accès direct aux infirmières de pratique avancée

« Les médecins généralistes libéraux (médecins du premier recours, du diagnostic, de la coordination des soins, de la synthèse et de la prise en charge sur le long cours des patients) sont en colère« , écrit-il.

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Ils considèrent que les dernières propositions gouvernementales sur l’organisation du système de santé français, remet en cause l’ensemble de leurs fonctions.

Une proposition de loi (dite proposition de loi Rist) vient d’être validée par le parlement. Ce projet qui envisage l’accès direct aux infirmières de pratique avancée, aux kinésithérapeutes, aux orthophonistes, après avoir envisagé l’accès direct aux pharmaciens, nie la fonction du médecin traitant

Jean-François Leroy, président du syndicat des médecins généralistes.

« Pour une qualité de prise en charge de la santé de la population, le médecin généraliste se doit d’être la porte d’entrée dans les soins », explique-t-il. « Seul un médecin (après au moins 10 ans d’étude) est reconnu pour avoir les compétences pour d’établir un diagnostic qui permettra ensuite l’organisation des soins à apporter. Il est donc irresponsable de vouloir organiser un accès direct aux soins, sans qu’un diagnostic ne soit, au préalable, établi. »

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« Cette décision découragerait l’engagement des jeunes »

Par ailleurs, les généralistes de l’Orne redoutent une dévalorisation de leur profession « impliquée au cœur des territoires au plus près des usagers », si cette décision était validée. « Elle découragerait l’engagement des jeunes et accélérerait le départ des plus âgés dont notre pays a cruellement besoin. Cette loi serait inadaptée pour trouver une solution à un vrai problème. »

Tarif des consultations

Un autre motif de colère se traduit par la suspension des négociations pour l’écriture d’une nouvelle convention médicale liant les médecins de ville et les Caisses d’Assurance Maladie.

« Cette convention quinquennale, réglemente les relations entre les Caisses d’Assurance Maladie et les médecins de ville. Elle organise pour cinq ans, notamment les tarifs des consultations, des visites et l’indemnisation des fonctions complémentaires (implication dans le contrat médecin traitant, participation aux gardes, respect des objectifs de santé publique, remplissage des dossier MDPH, travail de coordination avec le autres professionnels de santé de ville…) », détaille le médecin généraliste de l’Orne au nom du syndicat MG61.

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Absence de reconnaissance

« N’envisageant pas d’investir massivement dans la reconnaissance de la fonction de médecin traitant (proposition d’augmenter le tarif de la consultation de 1,50 €, alors que celle-ci est bloquée à 25 € depuis 5 ans, majorations de la reconnaissance des autres fonctions étant conditionnées à des obligations de travaux supplémentaires…..), la CNAM a amené les représentants syndicaux à suspendre les négociations. Car ces derniers, porte paroles de leurs confrères, ainsi que les médecins de terrain ne peuvent accepter cette absence de reconnaissance de leur profession et voir se programmer insidieusement la disparition de la médecine générale. »

Une grève pour exprimer leur colère

Aussi, conclut-il, « devant les risques de dérégulation de note système de santé (qui aggravera l’accès aux soins des plus en difficulté) et l’organisation progressive de la disparition de la médecine générale, les médecins souhaitent, en faisant grève et en manifestant le mardi 14 février 2023, exprimer leur colère et informer la population sur les dangers à venir« .

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