
À l’arrivée, des visages défaits, des jambes qui tirent, mais l’immense satisfaction d’être allé au bout de l’effort. Ce dimanche 29 janvier 2023 se déroulait le Paris-Versailles-Mantes, une marche nocturne de 54 kilomètres à travers les Yvelines. Et qui, contrairement à ce que son nom laisse penser, ne passe pas par la capitale.
Moins d’inscrits qu’à l’édition précédente
Pour cette 86e édition, après deux ans d’arrêt pour cause de covid, l’épreuve a rassemblé 3 052 participants, nettement moins qu’en 2020 où un peu plus de 4 000 personnes s’étaient inscrites.

Vers 9h30, plus de 600 marcheurs étaient déjà arrivés au complexe sportif Félicien-Dantan de Mantes, point final de l’événement. Après un tel périple, dans le froid, on croise des regards vides, des gens épuisés, appuyés sur leurs camarades pour parcourir le dernier kilomètre, ou même allongés sur une civière, soignés par les bénévoles de la Croix Rouge, présents tout au long du parcours.
L’épreuve, qui part de la place d’Armes Versailles à minuit, suit un tracé inchangé depuis sa création. Le peloton traverse le département en passant par Saint-Nom-la-Bretèche, Maule, puis le plateau des Alluets – réputé pour être un passage particulièrement ardu – avant de bifurquer par le sud du Mantois pour rejoindre la dernière ligne droite. Quatre départs sont organisés tout au long du parcours.
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Beaucoup de participants ont été séduits par la beauté des paysages de nuit. « Il faisait un peu frais mais on a eu la chance de voir les étoiles. C’était sympa aussi de voir les traînées de lumière au loin quand on traversait les champs », témoigne Thomas, 31 ans, arrivée à 9h15 pour sa première participation à cette marche mythique.

Le premier homme est arrivé à 6 heures. La première femme à 6h15. « Ce sont des personnes qui le font en courant, explique Patrick Cherencey, président de l’Association sportive mantaise (ASM), organisatrice de l’événement. On a eu beaucoup d’abandons durant la première heure, une cinquantaine de personnes environ. C’est à cause du froid et du manque de préparation. »
Pour certains, un défi
Ces 54 kilomètres à travers la campagne yvelinoise ne sont pas une promenade de santé et relèvent plutôt du défi. C’est dans cet état d’esprit que Pascal, Val-d’Oisien de 58 ans, abordait le parcours. Les 15 derniers ont été particulièrement éprouvants pour lui. Il lui a fallu s’appuyer sur son mental pour aller jusqu’au bout. « C’est la première fois que je le faisais, confie-t-il, les traits tirés. J’ai eu une grosse galère de santé il y a un an. J’avais besoin de reprendre confiance de moi, de sentir que mon corps suit. »