
32 élèves du collège Victor Hugo d’Auby dans le Nord ont vécu une première séance d’équitation au centre équestre des Tuileries à Leforest dans le Pas-de-Calais. Ils participent à la phase test d’un nouveau dispositif « Cheval et altérité », qui se déroule en 8 séances plus une journée défis. Explications avec Jean-Pierre Tatincloux, président du comité régional d’équitation.
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D’abord, il faut aller dans les écuries, caresser les chevaux et poneys, les sortir, les brosser, mettre la selle. Puis, vient le moment de les monter pour faire un petit tour dans le manège. Les jeunes du collège Victor Hugo d’Auby ont été heureux de rencontrer Oasis, Vanille, Cachou, Tonnerre, même s’il faut aussi apprivoiser ses appréhensions, et être guidés sur certains gestes.

Nouveau dispositif Cheval et altérité
Cela semble une séance d’équitation comme les autres ce vendredi 6 janvier 2023 au centre équestre des Tuileries de Leforest. Mais elle a une particularité : elle fait partie d’un nouveau dispositif de la Fédération Française d’Equitation, « Cheval et altérité ». Ce sont les classes Ulis et Segpa du collège qui sont concernés, accueillant des élèves à besoins spécifiques.
« Le projet est national, nous sommes à une phase test dans les Hauts-de-France, avant de le proposer plus largement », explique Jean-Pierre Tatincloux, président du comité régional d’équitation.

Au programme, ce sont non pas une mais huit séances programmées, à raison d’une demie journée par semaine, afin que les élèves aient le temps d’être à l’aise avec les chevaux.
Au printemps, une journée inclusive de défis
Et ce n’est pas tout : le programme s’achèvera par une journée festive, avec les parents, autour de défis, au printemps 2023. « Le but des séances est de préparer les jeunes à réaliser des jeux sous formes de parcours, avec challenges entre deux équipes de cavaliers : des jeunes porteurs de handicaps ou de différences, et des jeunes sans handicap », précise Jean-Pierre Tatincloux.

Développer la confiance en soi et l’autonomie
Emilie Joly, directrice du centre, accueille déjà régulièrement les scolaires, et des enfants des IME. Elle a donc été immédiatement partante pour ce projet : « Nous travaillons déjà avec le collège d’Auby pour leur option découverte des sports. Le cheval apaise les hyperactifs, révèle les timides, rend autonome, et développe la confiance en soi ».
Des enseignants du collège d’Auby accompagnent les élèves à chaque séance. Pour la première, la directrice était aussi présente, Céline Sion : « C’est une belle opportunité pour nos jeunes dont beaucoup sont en difficulté scolaire. Ce projet montre qu’ils peuvent être en situation de réussite. Cela les ouvre sur l’extérieur, et permet de travailler en groupe, pour dépasser l’individualisme ».
Solliciter du budget
La prochaine étape pour la Fédération Française d’Equitation est de solliciter les élus, notamment les conseils départementaux et régionaux, pour avoir de nouvelles subventions. « La difficulté de ce type de projets et de financer les déplacements des collégiens, car les bus coûtent cher. On a besoin de budget pour aider les collèges », détaille Jean-Pierre Tatincloux.
Le but est de développer ce programme un peu partout dans les Hauts-de-France dès septembre 2023.