Jugée lundi 9 janvier par le tribunal correctionnel de Pau…
Jugée lundi 9 janvier par le tribunal correctionnel de Pau, l’affaire remonte en 2021. Le 23 juillet, les policiers de la brigade anticriminalité voient l’homme et sa compagne en train de boire des bières avec une troisième personne, près de la faculté de Pau. Lors du contrôle, ils remettent de la drogue aux policiers : 49 grammes de cannabis pour elle, 52 pour lui. Le prévenu détient aussi deux liasses de billets dans sa sacoche.
La perquisition au domicile du prévenu est fructueuse : dans une pièce, la drogue est partout. 1,3 kilo de résine, conditionnée notamment en pains, est découvert. Le matériel du parfait trafiquant de drogue aussi : balance, emballage, cellophane… ce qui lui vaut d’être jugé pour trafic de stupéfiants, là où sa compagne de l’époque répond seulement d’usage.
Il ressort de la procédure que l’homme aujourd’hui quinquagénaire, touché par deux AVC, était en lien avec des gens « du quartier ». Ils stockaient chez lui « quatre kilos tous les deux mois », selon le procureur Richard Pineau. Le Palois gardait une petite partie pour sa consommation personnelle et pour de la vente auprès de quelques clients.
Contrainte ?
À la barre, il n’est plus capable de faire de longues phrases. « Je n’avais pas le choix », résume-t-il. Un rapport d’expertise fait état d’un « état cognitif avec une déficience légère ». Son discernement est altéré. « On va utiliser leurs propres faiblesses », concède le procureur Richard Pineau. Il requiert cinq mois de sursis simple contre le quinquagénaire, au casier judiciaire vide.
Me Barnaba pousse la réflexion de la vulnérabilité plus loin et soulève la question de la contrainte. « Est-ce que ses capacités lui permettaient de s’opposer ? », interroge-t-il, plaidant la relaxe.