Par Yoann Boffo – y.boffo@sudouest.fr
Un homme de 20 ans, originaire de Saint-Étienne, est condamné à sept mois de prison avec sursis, ce mardi 14 février. Il justifie son aller-retour depuis l’est de la France par une visite à « des copines » à la Jonquera
Une rayure lourde de conséquence. Le 2 octobre, le conducteur d’une Mercedes fait signe aux CRS, en plein contrôle au péage de Biriatou. La Clio juste derrière vient d’abîmer sa Berline en l’accrochant. Les policiers somment le conducteur de s’arrêter. Il les regarde. Et accélère.
Cet homme de 20 ans, originaire de Saint-Étienne, est retrouvé au rond-point Saint-Léon, à Bayonne. Dans sa voiture, cinq plaquettes de cannabis. Ces 500 grammes lui valent d’être jugé pour importation et détention de stupéfiants et refus d’obtempérer, ce mardi 14 février.
« Le policier à la frontière ne m’a jamais dit de m’arrêter, sinon je l’aurais fait. » Quant à la drogue, elle lui appartient bel et bien, mais il nie l’importation. Il l’aurait achetée à la ZUP de Bayonne, pas en Espagne. « Comment, en vingt minutes, vous passez la frontière, arrivez à Bayonne et achetez la drogue ? », s’étonne la présidente.
Sept mois de prison avec sursis
« La transaction a duré cinq minutes, car la police tournait. Trente secondes même », explique le prévenu, retransmis en visio depuis Saint-Étienne où il purge une peine pour vols en réunion. Pourquoi, si ce n’est la drogue, faire l’aller-retour dans la journée depuis l’est de la France ? « On allait voir des copines au Paradise, à la Jonquera. »
Sept mois de prison avec sursis pour l’ensemble. Importation comprise.