
Le rachat de l’entreprise Abéra par le groupe Bigard rime avec une nouvelle étape pour l’abattoir historique de Maen Roch (Saint-Brice), créé en 1928.
Le transformateur de porc va connaître une nouvelle phase d’investissement. « De l’ordre de plusieurs dizaines de millions d’euros, car ce sont des investissements industriels » avance le directeur du site, Fabrice Chapelle.
Depuis janvier 2022 Abéra est passé du groupe Avril au groupe Bigard (Socopa, Charal…), un géant de la viande (soixante sites en France, cinq milliards de chiffre d’affaires).
« Un changement majeur pour notre entreprise » résume Fabrice Chapelle.
Car l’arrivée de Bigard est synonyme pour Abéra d’un « retour à notre métier de base, la viande. Le groupe Avril, anciennement Sofiprotéol, s’est en effet pleinement orienté vers les oléoprotéagineux en vendant ses activités viande et œufs. »
En s’adjoignant Abéra et ses 25 000 porcs abattus et découpés par semaine, Bigard est devenu le numéro un français du porc, devant la Cooperl.
« C’est un groupe solide qui a des ambitions et des moyens. Un groupe familial où on résonne en pro de la viande, et pas en financier » apprécie Fabrice Chapelle.
Quarante-cinq nouveaux postes
Ce « nouveau plan d’investissement » va désormais être activé.
En cinq ans, il portera sur la restructuration de la partie la plus ancienne du site (la plus proche du centre-ville), et le redimensionnement d’ateliers pour gérer la croissance de l’activité.
« Nous produisons en effet des carcasses entières, et des carcasses découpées. Les secondes prennent de plus en plus d’importance : 18 000 de nos 25 000 porcs hebdomadaires sont désormais découpés » situe le directeur.
Ce qui implique des opérations supplémentaires.
Enfin, les investissements amèneront des améliorations des conditions de travail (lutte contre la pénibilité des taches), mécanisation, manutention… « Sans oublier nos pratiques pour veiller au bien être animal, les attentes dans le domaine de la biosécurité. »
Ce développement de l’activité va s’accompagner aussi de nouvelles embauches.
Abéra emploie actuellement 350 personnes en CDI, et recourt à l’intérim (jusqu’à 150 personnes).
« Notre objectif est de préparer l’avenir en consolidant ces emplois autour d’une politique d’implication des salariés dans la vie de l’entreprise, qu’il s’agisse de la qualité de nos produits, de la sécurité au travail, des économies d’énergie, du gain en compétence… » décrit Fabrice Chapelle.