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Pays de Fougères : ils se disent harcelés par une voisine instable

Robin
Christophe Devauchelles, Bernadette Anglard et Christelle Anglard disent être « découragés » par l’absence de solution face à leurs difficultés. ©Hervé PITTONI

Christelle Robin et Christophe Devauchelles vivent dans une commune du Pays de Fougères depuis quelques années. Aujourd’hui, ils confessent « être à bout » , après de longues difficultés avec l’un de leurs voisins.

Ils disent subir une présence très envahissante de la part de la dame qui habite juste à côté de chez eux, dans un lotissement de maisons mitoyennes.

« C’est du harcèlement »

Leur voisine vit dans ce logement depuis quatre ans. Auparavant résidente en foyer de vie, souffrant de problèmes psychiatriques, elle a pu s’y installer dans le cadre d’une démarche thérapeutique d’inclusion.

Au début elle partageait le logement avec son compagnon.

Mais il y a deux ans le couple s’est séparé, et leur voisine vit seule depuis. « Depuis cette séparation, rien ne va plus »  regrette Christelle Robin.

Elle et Christophe Devauchelles énumèrent une succession de tracas, quasi quotidiens.

Nous sortons notre chien, notre voisine sort le sien au même moment et s’arrange pour couper notre chemin. Nous nous installons dans notre jardin, elle fait de même et nous regarde par-dessus la clôture. Nous ouvrons nos volets, elle vient voir à la fenêtre ce qui se passe chez nous. Elle a aussi tenté de pénétrer dans notre domicile. Un jour on a retrouvé du fond de teint sur notre porte…C’est du harcèlement

Christophe Devauchelles.

Il y aurait aussi les coups de sonnette à leur porte (« en pleine nuit, souvent et plusieurs fois par nuit »), des propos sur la mort imaginaire de proches, la constatation d’être constamment surveillés…

Le couple accuse aussi sa voisine d’avoir crevé le pneu de la voiture d’une autre habitante du quartier. « Nous l’avons vu aussi se promener dans le quartier un couteau à la main. »

Ils ont fini par installer une caméra vidéo pour surveiller l’entrée de leur maison.

Avant les fêtes, Christelle Robin a fait constater par un médecin une fatigue nerveuse, qui lui a valu « 21 jours d’interruption de travail. »

Fin janvier, elle a aussi fait constater des douleurs musculaires par un médecin, à la suite d’un heurt avec sa voisine : « elle était derrière notre porte au moment où un de nos visiteurs s’en allait »  décrit Ch. Robin.

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« Pas contre l’inclusion »

Avec Christophe Devauchelles et Bernadette Anglard, une autre habitante, elle a lancé une pétition pour demander que leur voisine soit réintégrée en foyer.

« Même un vétérinaire a signé la pétition, car elle le harcelait au téléphone »,  insiste Christelle Robin.

« Nous ne sommes pas contre l’inclusion, mais nous pensons que dans ce cas là, notre voisine devrait retourner vivre dans un cadre adapté » , expliquent-ils.

Des démarches ont été entreprises vers la mairie, la gendarmerie, et l’association chargée de la tutelle de la dame. Celle-ci a été hospitalisée a deux reprises ces derniers mois.

« Nous avons aussi contacté le juge des tutelles et le bailleur social qui nous loge. Celui-ci nous a dit qu’il allait faire une enquête de voisinage, mais nous n’avons pas eu de retour »  poursuivent Ch. Robin et Ch. Devauchelles.

Le bailleur assure suivre l’évolution du dossier, « en relation avec toutes les parties. »  Mais il ne veut pas faire d’autres commentaires.

Classé sans suite

Le couple a déposé plainte pour harcèlement et a pris un avocat, Me Amélie Paille-Nicolas.

Mais en fin d’année dernière, précise l’avocate, le procureur a classé sa plainte sans suite, cependant « avec injonction de soins. » 

Me Paille envisage de porter un « recours gracieux »  devant le procureur, « pour l’inciter à revoir sa position, car des faits de harcèlement ont repris après le retour de l’hôpital, en décembre. » 

Christelle Robin et Christophe Devauchelles ont préparé une lettre pour le président de la République, car ils estiment être « abandonnés à leurs problèmes. »

Fin janvier, ils évoquaient « pour la première fois la possibilité de déménager. »

L’adjoint au maire aux affaires sociales de la commune rappelle avoir suivi ce sujet complexe depuis le début. Nous avons rencontré Mme Robin et Mme Devauchelles plusieurs fois, avec le tuteur. Je comprends qu’ils s’inquiètent, mais il faut du temps. Il faut bien savoir que dans ce domaine, qui concerne le médical et la protection des personnes, cela ne peut se faire qu’à pas de fourmi

« Les médecins ont les clés de la situation »

« En tant que commune nous avons tout fait pour arranger les choses. Nous avons alerté et invité les services médicaux à la vigilance. Ce sont les médecins qui ont les clés pour débloquer cette situation » poursuit-il. Et de préciser qu’aucun autre habitant du lotissement n’a sollicité la mairie. 

Contactée, l’association de tutelle s’en tient elle aussi à la discrétion inhérente à son activité, et à la protection des personnes dont elle a la charge.

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