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Pendant 35 ans, le styliste Dominique Lelys a dessiné des collections de luxe

Dominique Lelys profite de sa retraite dans le Perche pour troquer les dessins à l'écriture.
Dominique Lelys profite de sa retraite dans le Perche pour troquer les dessins à l’écriture. ©Le Perche

« Le hasard fait que j’ai croisé la route de gens de la mode et je suis devenu styliste », confie Dominique Lelys.

Originaire de Paris, le styliste pour maisons de luxe habite dans le Perche depuis 2019 avec sa femme Diane, créatrice de robes de mariées qui connaissait le territoire.

Une rencontre pour tout changer

« Au départ, j’ai suivi des études d’architecture d’intérieur à l’école Camondo », raconte-t-il. « Après avoir obtenu mon diplôme, j’ai travaillé comme décorateur pour Hermès ou encore Ralph Lauren ».

Puis est venue LA rencontre qui a chamboulé sa vie. « Un jour je passais devant la maison Arnys (marque de vêtements de luxe), j’adorais leurs collections, ils habillaient tout le gratin », évoque Dominique Lelys.

Je suis rentré et je suis tombé sur le PDG, il m’a permis d’acheter ma première veste en me laissant la payer sur six mois.

Dominique Lelys

Un jour, il décide de retourner à la boutique, carton de dessins sous le bras. « Le PDG était là et a voulu voir mes dessins, il m’a alors demandé de dessiner une collection textile ». Dominique Lelys est devenu styliste et a travaillé pendant 35 ans chez Arnys.

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Aujourd’hui à la retraite depuis un an, il est resté indépendant et crée des collections pour des maisons de luxe comme Berluti, Artumès & Co ou encore Meyrowitz.

Dégager l’ADN d’une marque

Être styliste, c’est essayer de dégager l’ADN de la maison et proposer des pièces en fonction de cet ADN.

Dominique Lelys

« Par exemple pour Arnys, toutes les créations étaient en adéquation avec ce style français inspiré de l’Angleterre, éleveur de chevaux qui a étudié à Oxford », souligne le styliste.

Il a créé pour l’enseigne du dessin textile avec des cravates, foulards et des imprimés, et du dessin de modèle comme le sportswear et les accessoires.

En tant qu’indépendant, il dessine des lunettes, un objet très technique ou encore des chaussures.

Ces dernières sont d’ailleurs passionnantes : « avec une collection femme, on peut tout oser, l’homme a un vocabulaire qui s’étend de plus en plus, on peut se permettre plus de choses ».

Dans le stylisme, pas de règles, le professionnel s’inspire de formes, de couleurs, s’attache à un détail, un élément récurrent qui fait la marque.

Un livre inspiré du Perche

Lecteur insatiable, Dominique Lelys a commencé à écrire des petits textes qu’il publiait sur le réseau social Facebook. Il a alors décidé d’étoffer l’un de ses textes pour en faire un livre Le retable aux éditions Le Lys Bleu.
« J’aime les sujets de la résilience, la compassion, le pardon et la famille », développe-t-il. Des thèmes qu’il puise de son expérience personnelle. 
« Je me suis inspiré de la région du Perche, qui est magique, pour mon livre », ajoute-t-il. « Les gens sont gentils,  il y a une belle architecture avec les manoirs, les maisons, je me suis dit que l’histoire devait se passer là ».
Il se consacre progressivement à l’écriture, une deuxième passion et prépare un second ouvrage.

Dire quelque chose par l’originalité

Le style de Dominique Lelys ? Vieille France originale.

« L’originalité est un concept difficile, ce n’est pas n’importe quoi, cela doit être naturel, un peu réfléchi et il faut pouvoir dire quelque chose », développe le styliste. « Très longtemps à Paris j’ai roulé avec un taxi anglais, une voiture géniale, qui attirait énormément de sympathie, une façon d’être original avec un côté pratique ».

Je n’étais pas fait pour l’architecture, j’y suis allé car j’aimais dessiner et je ne savais pas ce que je voulais faire.

Dominique Lelys

« Le stylisme c’est finalement une évidence, le processus de création n’est valable que pour 5 %, tout le reste ce sont des contraintes, des mesures et pour moi les 95 % en architecture c’était trop alors que pour la mode, ce n’était pas un problème », conclut Dominique Lelys.

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