Par Raphaël Motte Publié le Actu Occitanie Voir mon actu Suivre
La cérémonie s’est déroulée en comité restreint au sein du Campo Santo, le cloître adossé à la Cathédrale Saint Jean-Baptiste. Loin de la traditionnelle déambulation dans les quartiers Saint Jacques et Saint Jean devant des milliers de touristes, quelques pénitents (contre des centaines habituellement) ont parcouru le chemin de croix avec pour étapes les 13 stations de recueillement, sous le regard des 200 personnes présentes.
L’archiconfrérie seule
Seuls les membres de l’archiconfrérie de la Sanch et du clergé ainsi que quelques élus, comme le maire de Perpignan, ont pu y assister. Pour le reste des fidèles et spectateurs intéressés, la cérémonie était diffusée en direct sur la page Facebook de la Ville de Perpignan. Ce rituel catalan existe depuis 1416, lors de la création de l’archiconfrérie de la Sanch à l’église Saint Jacques par le moine dominicain Saint Vincent Ferrier.
Un rituel catalan
Durant cette célébration religieuse, les pénitents défilent vêtus de « caperutxas » (grande robes rouges ou noires et chapeaux coniques préservant l’anonymat), portant sur leurs épaules les « misteris », ces représentations grandeur nature des différentes scènes de la Passion du Christ. Les défilés ont été interdits par les autorités françaises au XVIIIe siècle puis ont à nouveau repris en 1950 sous l’impulsion de Josep Deloncle, militant actif de la conservation de la culture catalane. Depuis, le défilé a lieu chaque vendredi saint dans les rues de Perpignan, sauf exception.
Jeanne Mercier