
« Un petit ras-le-bol du quotidien, à l’aube de la quarantaine, et une envie de changer et d’entreprendre. » Voilà comment l’aventure a commencé pour Céline et Vincent Tesnier, deux « quadras » qui ont voulu « se challenger ».
En 2020, ils vendent la maison qu’ils ont fait construire à Pannecé et posent leurs valises, avec leurs trois enfants, dans un château à Saint-Herblon. Après l’avoir raconté dans la saison 1 de l’émission de M6 “Le château de mes rêves”, ils sont de nouveau de la saison 2. Cette fois, ils racontent leur quotidien et ses « coulisses » à ne pas négliger lorsqu’on se lance dans une telle aventure.
« 7 000 heures de travail »
Poussés par leur motivation, ils ont poursuivi leur carrière professionnelle malgré l’acquisition de la demeure. Lui est directeur d’achat dans l’industrie médicale, elle est coach intuitive (accompagnement personnel) et peut désormais profiter du calme et de la sérénité des lieux pour accompagner au mieux ses clients.
Mais attention, « il ne faut pas minimiser les efforts consentis. On ne partait pas de zéro, pas avec des enfants en bas âge et Vincent aimait déjà beaucoup bricoler », explique la châtelaine, qui parle d’un impact sur la vie familiale. « On n’est passé d’un train de vie confortable à un défi de taille. » Entre les problèmes de plomberie « quand on a des hôtes », la coupe du bois de chauffage et le prix du fioul, il faut « être prêt » à l’imprévu.
Pour les épauler, ils emploient une personne en charge de l’entretien, à temps plein et font appel à des saisonniers en haute saison. Indispensable pour s’occuper des 45 pièces, du chai, transformé en salle de réception, de la piscine et des six hectares de terrain. En tout, Vincent et Céline auront dépensé un peu plus d’un million d’euros pour l’achat, la restauration de certaines parties et la décoration. « Ça représente 7 000 heures de travail », réalisées en grande majorité par Vincent, lui-même.
« Les banques, on y a été au culot »
L’accessibilité caractérise particulièrement le couple Tesnier. De l’entrée du domaine à la rencontre avec eux, en passant par les tarifs qui se veulent « accessibles » pour une chambre d’hôtes de ce standing. Mais ils reconnaissent avoir pris des risques.
« On y est allé au culot, repense avec malice Vincent. Au début, il a fallu jouer un jeu de rôle lorsque nous visitions. On n’avait pas forcément les codes ni la trésorerie qui suivait. » Des péripéties qui les ont amenés à ne plus dire “château” aux banques qu’ils sollicitaient, mais “belle demeure historique” afin de s’accorder leurs faveurs.

Au bout de la dixième, ça marche. « On avait pourtant super bien préparé notre projet. On est arrivé avec un business plan qui tenait la route, mais ça n’a pas été facile », confient-ils.
Un couple originaire de Chicago s’apprêtait justement à quitter les lieux en ce vendredi midi pluvieux. Les Américains l’ont déniché sur la plateforme de location Airbnb. « Tombés amoureux », et le couple prévoient de revenir l’été prochain. Après leur arrivée en train à Varades, « il a fallu aller les chercher car ils pensaient pouvoir prendre un Uber pour venir ! », glisse Vincent.

Leur clientèle est en majorité familiale ou professionnelle. Ces derniers, selon Céline, « viennent chercher la convivialité : certains hôtes descendent en chausson, parlent aux enfants, on veut que ça reste accessible autant qu’on le peut. »