Par SudOuest.fr
Au cours d’une audition en 2021, révélée ce dimanche par le JDD, Pierre Palmade, qui a grièvement blessé le 10 février trois personnes dans un accident alors qu’il conduisait sous cocaïne, avait livré à la police le récit de sa vie sous emprise
Pierre Palmade a été testé positif à la cocaïne à la suite d’un accident de la route qui, outre l’humoriste, a fait trois blessés graves : un homme de 38 ans et son fils de 6 ans, toujours hospitalisés en réanimation, ainsi que la belle-sœur du conducteur, enceinte, qui a perdu son bébé. Tous les trois se trouvaient dans la voiture percutée de face par le comédien le 10 février en Seine-et-Marne.
Mis en examen vendredi pour homicide et blessures involontaires et assigné à l’hôpital avec un bracelet électronique, Pierre Palmade « a reconnu avoir consommé de la cocaïne ainsi que des drogues de synthèse avant de prendre le volant » mais « a indiqué n’avoir aucun souvenir précis des circonstances de l’accident », selon le procureur.
Une vie sous emprise
Déjà condamné en 1995 pour consommation de cocaïne, il avait été placé en garde à vue en 2019 pour usage et acquisition de stupéfiants. Il avait également été entendu comme témoin en 2021 dans une affaire de trafic de stupéfiants, révèle le Journal du Dimanche, qui a eu accès à cette audition.
Il s’était alors livré sur son mode de vie désespéré où se mêlent sexe, drogue et argent. Il explique notamment « effacer tous les numéros de dealers pour éviter d’avoir une réserve en cas de rechute ». Mais lorsqu’il rechute, il boit « deux bouteilles de vodka », prend « plusieurs grammes de 3-MMC (une drogue de synthèse) et un peu de cocaïne », et dit ne plus « avoir de souvenirs ». Une consommation qu’il justifie pour « pouvoir se débrider sans honte dans le cadre de relations sexuelles homosexuelles ».
Ce jour-là, au policier qui lui demande s’il a conscience que l’usage de drogue est illicite, il répond : « Oui, c’est de la merde, je tombe sur des tocards, ils prennent du fric. Ils profitent de mon état […]. Je serai toxicomane et alcoolique à vie. Mais je souhaite être abstinent. C’est une véritable maladie pour moi, je suis suivi par un psychiatre, je vais aux narcotiques anonymes […]. Je veux vraiment arrêter tout ça. »