
C’est une vraie plus-value pour le commissariat de police de Quimper. Policier à la retraite depuis deux ans, Guy Gasan occupe la fonction de délégué à la cohésion police-population (DCPP) depuis un an et demi.
Contact de proximité
Concrètement, quel est son rôle ? « Ma mission est de rapprocher la population de l’institution de la Police nationale à travers des actions de prévention, d’information et proximité« .
Un exemple ? « Je suis intervenu auprès de personnes handicapées de l’association les Genêts d’Or afin de les sensibiliser aux dangers d’Internet, aux escroqueries et arnaques qui existent, mais également aux violences intrafamiliales. »
Exerçant sa mission en civil, Guy Gasan a un attachement évident pour ses concitoyens.
Ancien policier à Lorient (Morbihan), commandant à l’étranger, en Nouvelle-Calédonie notamment, « j’ai une grande expérience dans ce domaine, je connais toutes les facettes du métier ».
Remonter des informations aux policiers
La fonction de DCPP, il l’occupe dans le cadre de la réserve opérationnelle* « afin de renforcer l’effectif des forces de l’ordre ».
Chaque mardi de 10h à 12h, il tient une permanence à la mairie annexe d’Ergué Armel.
« Je reçois les particuliers qui veulent faire part de leurs problèmes de voisinage, de faits infra-pénaux, d’incivilités autour de chez eux. Je suis habilité, ensuite, à faire remonter aux policiers les informations et les faits qui me sont exposés. Je peux aussi les orienter sur les questions liées au dépôt de plainte. »
Désengorger le commissariat
C’est tout le principe du dispositif de prévention Masécurité « dont je fais la promotion auprès du grand public. L’objectif est de savoir gérer sa propre sécurité ». Et ainsi parfois de désamorcer certains cas avant que cela n’arrive au pénal.
Pour le commissaire Baptiste Salaün, à la tête des policiers quimpérois, le rôle du délégué est primordial. « Il nous aide à agir sur cette zone grise afin d’être au courant de certaines situations et d’intervenir plus facilement. » Autre point positif de la mission : le fait de désengorger le commissariat.
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Mais attention, il ne se substitue en aucun cas au 17, le numéro d’urgence concernant un accident de la route, un trouble à l’ordre public ou une infraction pénale. « Il faut continuer à appeler ce numéro », insiste Baptiste Salaün.
En parallèle, Guy Gasan tend aussi à renforcer le pôle partenarial avec d’autres institutions comme la Ville de Quimper. « Je suis au contact des partenaires comme les associations de locataires, bâilleurs ou syndicats. Ma mission sert également d’interface au sein du groupe de partenariat opérationnel (GPO) dans le cadre de la police de sécurité du quotidien ».
Car il est bien là l’enjeu d’une ville où il fait bon vivre : un quotidien apaisé, une tranquillité dans tous les quartiers.
* Un dispositif qui permet aux citoyens, aux retraités de la police nationale et aux anciens policiers-adjoints d’intégrer un service de police et d’apporter un renfort temporaire opérationnel aux services actifs de police en effectuant des missions identiques à celles du policier.