
Celui qui aurait aimé servir dans les pompiers de Paris a finalement consacré toute sa carrière de pompier volontaire au centre de secours de Mauron (Morbihan).
Un souhait profond
« Avant de partir pour mon service militaire, je voulais entrer chez les Pompiers de Paris, des sapeurs professionnels. En 1981, je travaillais chez Paul Josse (enseigne Catena) quand j’ai rencontré André Coudé, alors chef de centre de Mauron. C’est lui qui m’a incité à venir comme pompier volontaire. La formation initiale se faisait sur le terrain ».
Il suffisait de vouloir être pompier pour le devenir « mais je n’ai pas été sélectionné pour Paris. Je suis allé en 1982 faire mon Armée à Laval, au 38e régiment de Transmissions ».
41 ans de service
Libéré de ses obligations militaires, Jean-Paul revient à Mauron, au même endroit d’abord, puis à la SATS, aux services techniques de Mauron et enfin à l‘Ehpad Papillon d’Or en tant qu’agent de maintenance.
A la caserne, j’ai suivi plusieurs formations de secouriste, réanimateur, puis le secours routier. Mon domaine préféré d’interventions, ce sont les feux de forêt. Nous avons été très sollicités cette année, mais ce n’est pas la première fois pour moi !
En 41 ans, Jean-Paul a connu cinq chefs de centre : André Coudé, Jeannot Coudé, Jean-Claude Coudé, Yves Dano et maintenant Gildas Pellan.
C’est lors de la cérémonie départementale de la sainte Barbe (la fête des pompiers, des artilleurs et artificiers) que Jean-Paul Lelièvre a reçu la médaille des 40 ans de service de la part du président du conseil départemental David Lappartient, accompagné par Gwenn Le Nay, président du CA du SDIS56.
« Au centre de Mauron quelques jours avant, j’ai reçu la médaille pour service exceptionnels. Ce sont 40 années qui ont passé bien vite, avec de grands moments partagés ».
Les grands incendies
Parmi les secours effectués, Jean-Paul Lelièvre en retient deux types : « D’abord les grands incendies en Brocéliande de 1984 et 1990. Un engagement sans relève, jusqu’à l’épuisement. Nous avons tenu. Il y eut aussi la campagne de feux dans le Var en 1984. Des moments où le feu a dévoré 700 ha en quelques heures ».
Puis d’autres plus heureux, « lors de toutes ces interventions, j’ai eu la chance d’aider à l’accouchement à cinq reprises. Des moments délicats et magiques qui se sont toujours bien terminés ».
Hommage aux anciens
« Nous avons une pensée pour tous nos camarades décédés, en action ou autre. J’ai une pensée particulière pour Dédé Robin et René Gourdel qui viennent de nous quitter et auprès de qui j’ai commencé au centre ».
Son message s’adresse aux jeunes : « Nous avons besoins de jeunes, hommes ou femmes. Qu’ils s’engagent auprès du centre pour que notre mission de secours aux personnes et notre présence au plus près continue. Allez-y, c’est un investissement que l’on ne regrette jamais ».