
Clap de fin de carrière ce jeudi 9 février 2023 au marché couvert de Pont-l’Evêque (Calvados) pour le départ du commandant de la communauté de brigades de Pont-l’Evêque. Après 30 ans d’engagement au sein de la gendarmerie et au service de la population, le capitaine Patrice Jenouvrier raccroche l’uniforme.
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Des bons et des mauvais moments
Originaire du Loiret, celui qui a grandi en caserne a intégré à son tour l’institution à 20 ans. Il a fait ses premiers pas dans les Yvelines avant de rejoindre le Calvados où il passera le reste de sa carrière et gravira les échelons. À Bayeux pour commencer, puis à Cambremer, Moult, Mézidon et enfin Pont-l’Evêque.
« Ton goût des responsabilités opérationnelles et ton engagement dans les missions qui te sont confiées, ta solide expérience de terrain dans les dossiers judiciaires ou d’événements d’ordre public ont été des atouts indéniables, tes qualités humaines et professionnelles t’ont valu l’estime de tous », a déclaré le capitaine Laurent Martin de Morestel, le nouveau commandant de la compagnie de Deauville.
Patrice Jenouvrier a été félicité à neuf reprises et décroché notamment la médaille de la défense nationale.
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Des bons et des mauvais moments
« Ces 30 ans de carrière, ce sont aussi 6 casernes, 11 déménagements et 9 galons différents », a résumé entre humour et émotion le désormais retraité de la gendarmerie. Avant de retracer les mauvais moments, comme la violence, la mort, l’annonce d’un deuil, la détresse… « Les gens n’imaginent pas toujours la détresse que l’on peut voir », confie Patrice Jenouvrier en aparté.
« Sans oublier les moments de pression, les nuits blanches. »
Et des bons moments : le travail en équipe, les instants de « rigolade et d’entraide » entre collègues ou encore les remerciements de la population. « Ce sont bien souvent ceux qui ont un petit préjudice qui sont le plus reconnaissants, c’est très gratifiant », poursuit-il.
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« Rendre le monde meilleur »
L’occasion pour lui aussi de faire tomber les clichés de l’uniforme. « Un gendarme, c’est comme un homme ou une femme, ça pleure, ça rit. Il ne faut pas le réduire à la vision de l’autorité, nous faisons de notre mieux pour rendre le monde meilleur. »
Le capitaine a aussi remercié ses proches, son épouse et ses trois enfants, pour leur soutien. « Ils ont supporté mes absences, physiques mais aussi émotionnelles. » Sans oublier ses collègues gendarmes, les pompiers, les policiers municipaux et nationaux et les élus, qui partagent d’une autre manière les actions de la gendarmerie.
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Une reconversion à 50 ans
Un « métier difficile » mais tellement « utile » qu’il laisse sereinement à l’aube de ses 50 ans. « Après avoir consacré ma vie à la gendarmerie et son service, j’avais envie de faire autre chose », explique-t-il.
Patrice Jenouvrier a rejoint la vie civile et s’est reconverti comme conseiller en création de patrimoine, pour Parangon Patrimoine à Deauville. Un autre métier à la même essence : « travailler au profit de personnes, aider les gens ».