
Mercredi 14 décembre se tenait à l’Assemblée nationale, à l’initiative de Nicolas Sansu, député du Cher, une réunion de mobilisation au sujet de la ligne POLT (Paris Orléans Limoges Toulouse). Parlementaires, élus locaux, syndicalistes, associations et représentants de la SNCF étaient présents.
Pour le Lot, Frédéric Gineste, Vice-Président du Département en charge des Infrastructures de Mobilité, et les associations Urgence POLT et Tous Ensemble Pour Les Gares (TEPLG) avaient fait le déplacement pour appuyer la mobilisation en faveur de l’amélioration des dessertes et de la qualité de service.
Risque d’euthanasie ferroviaire ?
Revenant sur l’enjeu fondamental de l’unicité de la ligne, Frédéric Gineste a rappelé l’exaspération et le fort mécontentement des Lotois. « Jamais la ligne n’a connu autant de dysfonctionnements. Pour notre département comme pour tous les territoires, cela n’est plus supportable. Nous ne sommes pas des citoyens de seconde zone. Qu’en est-il de l’équité géographique en matière d’accès aux services publics ? » Et le vice-président d’enfoncer le clou : « Si la situation persiste, cela conduira à l’euthanasie du ferroviaire dans le Lot ».
Concernant le nombre de dessertes, le ministère des Transports a rappelé l’engagement formulé au Président du Département, Serge Rigal, lors de leur rencontre le 23 novembre dernier, à savoir : mettre en service un onzième train Intercités au départ de Paris. À ce titre, la délégation lotoise a de nouveau souligné l’importance que ce train ne s’arrête pas en terminus en gare de Brive comme c’est déjà le cas pour 50 % des 10 Intercités au départ de la capitale, ce qui remet en cause le principe même de la ligne « Paris ? Orléans ? Limoges ? Toulouse ».
Des investissements prioritaires ?
Au-delà, signe que la mobilisation produit ses effets, la mise en place d’un comité de suivi se réunissant quatre fois par an permettra d’exercer un réel contrôle sur la SNCF.
Par ailleurs, le maintien de l’unicité de la ligne, dénominateur commun de toutes les revendications lors de ce colloque, va être reconsidéré par la SNCF et les services de l’État, qui ont officiellement reconnu que les investissements sur la ligne POLT étaient prioritaires.
PRÉCISIONS de la Région Occitanie. Dans le Lot, la Région finance 50% des travaux de modernisation de la ligne Paris-Orléans-Limoges-Toulouse (POLT)
Représentée par le vice-président chargé des transports, Jean-Luc Gibelin, la Région Occitanie avait elle aussi fait le déplacement pour assister à la réunion organisée à l’Assemblée nationale le mercredi 14 décembre au sujet de la ligne POLT.
Engagée pour défendre cette ligne de train importante pour le Lot, Carole Delga rappelle le soutien exceptionnel de la Région Occitanie :
« La ligne POLT c’est 713 km de rail. L’Etat ne peut pas en être à 100% propriétaire et n’assumer que 2/3 des responsabilités. Aujourd’hui, 385 M€ sont nécessaires pour moderniser la ligne. L’Etat fait donc peser 127 M€ sur les budgets des collectivités traversées. Sur cette somme, 20M€ de travaux sont nécessaires sur le territoire d’Occitanie. La Région Occitanie a fait le choix de participer à hauteur de 50%, en allouant 10 M€ pour permettre l’aménagement des gares de Souillac, Gourdon et Caussade. Aux côtés du Département du Lot et de la commune de Cahors, la Région continue à se battre pour que cette ligne soit modernisée par l’Etat. »