
« Nous n’avons pas été repêchés, nous n’avons pas eu la possibilité d’aller au rattrapage », décrit Marc Garreaud, président du regroupement scolaire Sivos 2000 du Pays d’Ouche (comprenant les communes de Sébécourt, La Ferrière-sur-Risle, Le Fidelaire, Ajou [Mesnil-en-Ouche] et La Houssaye). Dévoilée ce vendredi 3 février 2023, la carte scolaire a confirmé la fermeture d’une classe pour la rentrée prochaine pour le regroupement scolaire.
Alors que les parents d’élèves ont appris la nouvelle le jeudi 26 janvier, ils ont, en urgence, organisé un rassemblement devant l’école de La Ferrière-sur-Risle, le lundi 30 janvier, faisant même participer les enfants à la manifestation. Un rassemblement soutenu par les élus et le personnel de l’école. Ces mêmes parents se sont aussi déplacés à Évreux à la suite de l’appel à manifester du syndicat national unifié des directeurs, instituteurs, professeurs des écoles de Force ouvrière (SNUDI FO) le mercredi 1er février devant la direction des services départementaux de l’Éducation nationale.
Une décision finale amère pour les parents d’élèves et surtout les élus, qui doivent maintenant déterminer quelle école va être touchée par cette fermeture de classe.
« Une décision difficile à prendre »
La veille de l’annonce officielle, plusieurs maires du Sivos 2000 du Pays d’Ouche ont eu un rendez-vous avec Françoise Moncada, directrice académique des services de l’Éducation nationale de l’Eure. « Elle a exposé ses arguments et nous avons exposé notre position et nos demandes », raconte Marc Garreaud. Une rencontre qui n’a pas abouti au vu de l’annonce faite le lendemain : une classe sera bien fermée dans le regroupement scolaire, mais où ? En effet, bien que la mobilisation se soit déroulée à La Ferrière-sur-Risle, c’est bien le Sivos 2000 du Pays d’Ouche qui est concerné par cette décision. « Il est prématuré d’apporter une conclusion, explique Marc Garreaud. On en saura plus d’ici la fin de semaine. »
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Les maires des cinq communes ont fait « une réunion de famille », ce mardi 7 février, pour décider quelle école serait concernée par cette décision. « Il est important de prendre la meilleure décision possible, pour pérenniser nos écoles. C’est l’intérêt collectif qui doit primer », indique Marc Garreaud, également maire de La Ferrière. Une décision difficile notamment pour les maires qui accueillent une école (La Ferrière, Le Fidelaire et Sébécourt).
Ce n’est pas simple. Il faut qu’un des maires accepte de se sacrifier, mais pour le collectif. Pour une petite commune, c’est forcément une décision difficile que de voir une de ses classes fermées.
L’inspectrice a demandé un rendez-vous avec un enseignant et des parents d’élèves, ce lundi 6 février à 17 h. « Des pourparlers sont toujours en cours, indique Marc Garreaud. Il y a des explications à donner ». « On va y aller pour se défendre une dernière fois, même si on nous a dit que cela ne devrait rien changer », indique un parent d’élève. « Elle a prévenu un enseignant ce vendredi [3 février] pour un rendez-vous, on a dû encore s’organiser rapidement. Toute cette histoire a été faite à la dernière minute », se désole-t-il.