
Le retour de la corrida dans les arènes de Pérols, au sud de Montpellier est donc officiel, comme Métropolitain l’a évoqué ici dès mardi : une novillada avec picadors, c’est à dire des toréadors, qui débutent, considérés comme des espoirs espagnols, face à six jeunes adultes novillos du redoutable élevage Miura, avec mises à mort, est programmée samedi 15 juillet à 18h, lors de la Feria des Étangs. Avec en bonus, un lâcher de 100 taureaux dans les rues.
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Déjà, les partisans et les opposants de la corrida s’opposent sur les réseaux sociaux, ce qui n’avait pas échappé à Jean-Pierre Rico, le maire de Pérols, lors de l’annonce de mardi après-midi : « Il y aura le dispositif de sécurité habituel avec la police nationale et municipale, des agents de sécurité, mais le risque d’éventuelles perturbations est pris en compte, nous avons d’ores et déjà pensé à des mesures pour que la commune soit protégée, notamment par des manifestations avant et pendant la corrida. Les trublions seront tenus à distance. Il faudra également gérer les fans de ce spectacle, de retour après vingt ans d’absence, qui n’auront pas pu acheter leur billet et donc qui ne pourront pas pénétrer dans l’enceinte ».
1 700 places
Certes, les arènes de Pérols sont les plus grandes de la Métropole de Montpellier, mais elles ne pourront accueillir que 1 700 personnes. Puisqu’on évoque les billets, le tarif sera abordable : il devrait être de 40€ dans les gradins côté soleil et de 30€ dans ceux à l’ombre. La date de la mise en vente des billets pour cet événement tauromachique sera connue vendredi 24 mars, lors de la présentation complète du cartel concocté par Jean-Baptiste Jalabert, le célèbre « Juan Bautista », directeur de Peliz Organisation, avec le précieux concours du club taurin pérolien Lou Razet présidé par Julien Lemoine. Et puisque nous parlons argent, Jean-Pierre Rico et son premier adjoint Mario Marcou sont fiers de révéler que, « cette corrida est une opération blanche, nous avons bouclé l’intégralité du budget grâce à des partenariats et des mécènes, c’est une opération sèche pour la commune ».
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De la tienta à la novillada
Le projet du retour de la corrida à Pérols est né d’une discussion qui remonte à plus d’un an, après l’épisode Covid-19 : « dans un premier temps, autour d’une table où on organisait la saison culturelle 2023, on a évoqué l’organisation d’une journée taurine espagnole, on a parlé d’une tienta qui aura lieu le 15 juillet à 11h (Ndlr : dans le monde de la tauromachie, on appelle tienta ou tentadero l’épreuve de sélection des vaches et taureaux reproducteurs, parents des toros de lidia), puis d’un lâcher massif de taureaux dans les rues, la fameuse bandido très prisée des courses camarguaises, avant d’aller plus loin et de se dire, et pourquoi pas une novillada ? », se souvient le maire de Pérols. Banco : « on a décidé d’organiser une Feria plus étendue, avec une journée entière consacrée aux taureaux espagnols et on a choisi la date du samedi 15 juillet », confirme Jean-Pierre Rico. Inutile de dire qu’il ne risque pas de regretter ce choix.

École taurine, bodéga, piscine, ferrade
Un programme exceptionnel a été concocté autour de Doris Estève, le jeune responsable de la culture à Pérols avec le conseiller municipal Fabrice Ranzo dès le mois de mai : première soirée taureaux-bodéga vendredi 5 mai de 18h à 23h dans les arènes bien sûr, suivie d’autres les 12, 19, 26 mai, les vendredis 2 juin, 9, 16, 23 et 30 juin. Il y aura des courses de l’école taurine (les mercredis7 juin, les 14, 20, 28 juin, vendredis 7 juillet, 19 et 28 juillet), un festival de bandido, un encierro, des taureaux piscines, des courses camarguaises, une ferrade en piste le dimanche 16 juillet, suivie du fameux lâcher de taureaux dans la Grand-rue.
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Août et septembre aussi
Le taureau sera roi, certes, mais d’autres moments forts sont au rendez-vous de mai à septembre : les mercredis du terroir, gala de sévillanes, karaoké géant, fête de la musique (mercredi 21 juin), inauguration du M.U.R, route de la Mer, course la Pérolienne, grande parade, tournoi open de tennis (du 13 juillet au 4 août), concours de pétanque, apéritifs musicaux, le défilé militaire du vendredi 14 juillet, grand festival de bandas (place Carnot, en clôture de la journée hispanique du 15 juillet), la grande fête de la Saint-Sixte II ouverte samedi 5 août jusqu’au jeudi 10 août, avec des animations qui vont ravir petits est grands.
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Septembre sera célébré avec ferveur également, avec une action en faveur de la journée internationale du nettoyage de la planète (et de Pérols donc !), des brunchs musicaux, un nouvel artiste au M.U.R, etc. Un été hyper chaud se profile à Pérols, où le retour de la corrida est le point fort. Jean-Pierre Rico a rappelé que le papa du maestro « Juan Bautista » qui a pris les rênes de cette journée hispanique, le regretté Luc Jalabert -décédé à l’âge de 66 ans en 2018-, avait toréer dans les arènes de Pérols édifiées depuis soixante ans, relevant qu’enfant, Jean-Baptiste -qui réside pas loin de là- y traînait pour supporter son père, avant d’aller au combat. Et d’enflammer les arènes de Nîmes, d’Arles et de Béziers. Pérols possède sa superbe statue du taureau géant qui trône en bordure de la route de la Mer, elle a désormais trouvé son petit roi en or.
> Pratique : toutes les infos sur la saison culturelle de 2023 et de la programmation estivale à Pérols : page Facebook villedeperols / http://www.ville-perols.fr