Par Margot Nicodème Publié le 76actu Voir mon actu Suivre
Pour limiter la casse, privilégier justement les prix cassés. C’est l’option choisie par l’enseigne V and B, caviste et bar, présente sur 230 lieux en France. Les boutiques de Gonfreville-l’Orcher (Seine-Maritime), près du Havre, et de Barentin, dans la métropole de Rouen, participent en effet à une opération alléchante : il est possible d’y récupérer de la bière conservée en fût, transvasée pour l’occasion dans des bouteilles en verre. En tout, pour chacun des lieux, ce sont plus de 1 000 litres qui doivent être écoulés !
Les clients paient 50 centimes la bouteille en verre de 75 cl, qu’ils peuvent aller faire reremplir autant de fois qu’ils le souhaitent, et le contenu en supplément, dont le prix varie en fonction de la bière du moment.
Une bouteille réutilisable
Nicolas Rambaud, responsable adjoint du magasin de Barentin, se réjouit du succès de l’initiative. « Quand nous avons lancé l’opération sur notre page Facebook, le 18 février dernier, près de 300 litres étaient écoulés la semaine suivante. Notre activité a été fortement réduite depuis la fermeture de l’espace bar, en novembre. Il s’agit de sauver nos fûts. » Concrètement, les équipes se munissent d’un bec spécial pour soutirer la bière des fûts et la réembouteiller. Une fois dans son nouveau contenant en verre, le breuvage doit être consommé dans les 15 jours suivants.
Quand la bouteille est vide, « on incite les gens à la laver correctement, à la tremper dans un bain d’eau chaude puis à la désinfecter », avant de la faire remplir à nouveau à la boutique. La date de consommation de la bière vendue est légèrement dépassée, mais cela ne pose pas problème puisque le produit est soumis à une date limite d’utilisation optimale (DLUO).
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« Cette DLUO, selon les bières, peut aller jusqu’à deux ans », précise Nicolas Rambaud. En ce moment, à Barentin, c’est une bière blanche allemande qui est proposée à la vente, au prix de deux euros les 75 centilitres. Auparavant, c’était la BarbouZ, bière brassée localement, à Pavilly, qui était vendue quatre euros ; et bientôt, ce sera une bière double API.
L’enseigne compte continuer sur cette voie prometteuse, même une fois que les bars auront rouvert. « Nous garderons ce système de bière en vrac à emporter, si l’une ou l’autre plaît à un client sur place », conclut le responsable.