
La droite est-elle en train d’être effrayée par la poussée rapide d’Eric Zemmour dans les sondages crédité jusqu’à 15% d’intentions de vote ? Celui qui s’impose comme le quatrième ou troisième homme de la campagne présidentielle de 2022 ne doit pas faire peur à la droite, estime Jean Rottner.
« Ne soyons pas comme des lapins dans les phares, n’ayons pas peur d’Éric Zemmour! Sa France moisie n’est pas la mienne », attaque le président du conseil régional réélu en juin dernier. Dans cet entretien au Figaro publié ce lundi, il assure qu’il n’a pas encore fait son choix entre Valérie Pécresse, Xavier Bertrand ou Michel Barnier.
Entre la politique et la polémique, il y a une grande différence et je n’ai toujours pas compris quelles étaient ses solutions pour notre pays. Ce qui lui crée un espace, c’est l’indécision et une absence de candidat désigné à droite. C’est pourquoi il est temps d’aller au contact du débat, d’autant plus que la candidate du RN n’est pas dans une situation excellente.
Divorce consommé avec Nadine Morano
Le vainqueur des élections régionales assure que la ligne qui doit s’imposer chez Les Républicains est celle portée par les trois favoris (Pécresse, Bertrand et Barnier) et pas celle de Nadine Morano. Il confirme de nouveau son « divorce » avec la députée européenne qu’il a écarté de sa campagne des régionales parce que jugée trop à droite.
Être prêts avec un projet clair, fort et ambitieux pour notre pays, la France https://t.co/eebtaX5L3I via @Le_Figaro
— Jean ROTTNER (@JeanROTTNER) October 3, 2021
Le puzzle des Républicains s’assemble petit à petit et la ligne qui se dégage n’est pas, me semble-t-il, celle prônée par Éric Ciotti et Nadine Morano, mais plutôt une ligne de centre-droit incarnée par Xavier Bertrand, Valérie Pécresse et Michel Barnier. Et, pour gagner, la droite n’a pas d’autre solution que de se rassembler sur cette ligne.
« Nous avons besoin d’une incarnation républicaine extrêmement forte. Emmanuel Macron se saisit enfin de sujets régaliens sur la sécurité et l’immigration, mais c’est trop tard », conclut le président du Grand Est dans les pages du Figaro.
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