Par Tiphanie Naud
La cour d’assises des Hautes-Pyrénées a notamment reconnu coupable l’accusé de tentative d’assassinat sur son ex-compagne. Le 23 avril 2019, il l’avait séquestrée, ainsi que ses parents, amenant le Raid à intervenir
Après cinq jours de procès, la cour d’assises des Hautes-Pyrénées a rendu son verdict vendredi 27 janvier, à Tarbes (65). Elle a condamné Romio Rizkallah à 25 ans de réclusion criminelle avec une période de sûreté de 16 ans et huit…
Après cinq jours de procès, la cour d’assises des Hautes-Pyrénées a rendu son verdict vendredi 27 janvier, à Tarbes (65). Elle a condamné Romio Rizkallah à 25 ans de réclusion criminelle avec une période de sûreté de 16 ans et huit ans de suivi-sociojudiciaire. L’homme de 53 ans aujourd’hui a été notamment reconnu coupable de tentative d’assassinat et de séquestration sur son ex-compagne à Lourdes, le 23 avril 2019.
Ce jour-là, il s’est rendu au domicile de son ex-compagne rue Mozart à Lourdes. Pendant plusieurs heures, il l’a retenue en otage, menottée, ainsi que les parents de celle-ci. Il a fini par libérer ces derniers. Après six heures durant lesquelles l’accusé a tiré plusieurs fois en direction des policiers, le Raid est intervenu. Romio Rizkallah a alors fait feu sur son ex-compagne, la blessant à la hanche. Il a ensuite été maîtrisé par les policiers.
« Miraculée »
L’avocat de l’ex-compagne et sa mère, Me Thierry Sagardoytho, a réagi après le verdict : « La cour a prononcé une peine significative, à la mesure de l’exceptionnelle gravité du drame : six heures d’une prise d’otages où la mort rôdait en embuscade à chaque seconde et un dénouement le moins dramatique possible grâce au professionnalisme des policiers du Raid. [L’ex-compagne] est la miraculée lourdaise de l’année 2019. »
« Cette décision traduit une vérité judiciaire qui ne correspond pas totalement à ce que notre client a déclaré tout au long du dossier », a commenté Me Élodie Bedouret, qui a assuré la défense du quinquagénaire avec Me Florence Brus.
L’accusé a également été reconnu coupable de violences sur son ex-belle mère et sur les policiers, ainsi que de dégradation. Il a interdiction de paraître dans les Hautes-Pyrénées et d’entrer en contact avec son ex-compagne. Avant cette dernière sanction, il avait déjà été condamné trois fois pour des violences conjugales sur la même victime. La décision de faire appel ou non du verdict de la cour n’a pas encore été tranchée.