Les premières assises du sport, organisées par la Ville de Saint-Malo, se sont tenues samedi 28 janvier 2023 à l’IUT de Saint-Malo.
De 9h à 17h, 110 représentants de clubs et des associations sportives malouines ont eu à donner leur avis sur six thématiques sous forme d’ateliers d’échanges participatifs : les équipements sportifs de demain ; les pratiques sportives de demain ; les subventions aux associations ; le sport de haut niveau ; le nautisme et son rayonnement ; le sport à destination des jeunes Malouins.
Ces assises du sport ont été conduites par le cabinet Mouvens, représenté par Mathieu Dorosz et Julie Carron-Sanson. En fin de journée, ils ont dressé une synthèse de ces échanges.
Équipements sportifs
Avant d’entamer la construction d’un équipement sportif, les participants ont souligné « l’importance de consulter les acteurs (associatifs, scolaires, pratiquants libres) en amont du projet. » Ils ont exprimé la volonté « d’équipements modulaires et partagés pour mutualiser les espaces et les créneaux (…) Penser les équipements pour les accompagnateurs avec des espaces d’attente pour patienter (…) Intégrer des équipements sportifs dans les futurs projets immobiliers (…) Construire des équipements basiques pour désengorger des salles multisports très sollicitées. »
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Mutualiser les ressources humaines
Pour éviter la saturation des salles de sport, la notion de mutualisation des équipements est à nouveau revenue lors des échanges. Face aux difficultés croissantes à trouver des bénévoles dirigeants, l’idée de mutualiser les ressources humaines et les compétences d’encadrants professionnels entre associations a été évoquée. Autre proposition :
Créer une cellule pour référencer l’offre sportive à l’adresse des personnes en situation de handicap, le sport santé, ou envers des publics spécifiques (précarité, publics éloignés des pratiques sportives).
Subventions
En ce qui concerne le système d’attribution des subventions aux associations sportives, les participants ont exprimé le souhait de « remettre les règles à plat. » Ils aimeraient notamment « simplifier les démarches avec une plateforme en ligne et un accompagnement pour répondre aux interrogations portant sur le remplissage des dossiers de subventions. »
Autre suggestion : « Recruter un ‘chasseur de subventions’ pour détecter les aides financières auxquelles les associations peuvent prétendre.
Haut niveau
La définition même du haut niveau n’est pas la même pour tous, car il y a d’un côté les athlètes référencés sur la liste du ministère des Sports et les clubs qui évoluent au niveau national. Ce paramètre peut trouver son importance dans les critères de subventions, « d’où la nécessité d’une grille de lecture claire, lisible, équitable et indiscutable. »
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Les acteurs associatifs souhaitent « la création d’une cellule qui accompagne le développement du double projet sur le territoire (secondaire, post-bac, insertion) et créer un ‘pool’ logement pour que les jeunes puissent poursuivre leur cursus scolaire. » Ils espèrent aussi « la création d’un poste dédié au haut niveau avec un référent accompagnateur, le développement d’un marketing territorial pour promouvoir les sportifs de haut niveau et la création d’un pôle d’optimisation des performances (kiné, préparation mentale…). »
Aller vers les jeunes
Malgré des freins liés à la mobilité, à la disponibilité des parents, voire au temps d’écran, une des solutions pour faire venir des jeunes au sport serait de développer la stratégie du « aller vers » les publics. Cela pourrait être encouragé par des équipements extérieurs à la fois exploitables par les habitants et par les associations. Par rapport aux dispositifs existants tels que les Vacan’Sport et les Quartiers d’été mis en place par l’Office des sports et du nautisme (OSEN), les participants estiment qu’il faut « améliorer la communication de ces dispositifs qui méritent plus de médiatisation. »
Nautisme
S’il est indéniable que le nautisme est « au cœur de l’attractivité du territoire grâce à la Route du Rhum », les acteurs associatifs souhaitent « dissocier la Route du Rhum de la pratique quotidienne du nautisme ». Ils veulent aussi « donner l’opportunité au plus grand nombre d’accéder au nautisme, notamment envers les jeunes par la création d’un passeport nautique, de la primaire au lycée, pour qu’ils découvrent l’ensemble des disciplines nautiques. » La création de bases nautiques est espérée. Il a également été évoqué « la création d’un musée autour du nautisme. »
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Et après ?
Cette restitution constituait la première étape de ces assises du sport. « La deuxième étape consiste maintenant à compiler tout ce qui a été dit pour établir une feuille de route des orientations en matière de politique sportive, dresser les grandes lignes, chiffrer le montant des travaux… », analyse Mathieu Dorosz. Une fois la feuille de route établie, les premiers résultats de ces assises du sport devraient se traduire « dans le prochain budget 2024 », annonce Abel Kinié, adjoint au maire en charge du sport.
