Si vous passez vos vacances à la montagne, vous pourriez être sujet sans le savoir au « mal de ski », une pathologie similaire au mal de mer. Elle entraîne elle aussi nausées, vomissements, pertes d’équilibre et même vertiges aux skieurs qui en souffrent, rapporte Ouest-France. Comme le trouble ressenti sur l’eau, le « mal de ski » est une cinétose.
Un phénomène associé au mouvement
Il s’agit d’un trouble rencontré principalement dans les transports et causé par le décalage entre l’immobilité perçue par l’oreille interne et le mouvement capté par l’œil humain. Voilà pourquoi il est aussi susceptible de se produire à ski. Sur les pistes, le skieur est en effet soumis à des différences entre les informations reçues par « les afférences visuelles, vestibulaires et le système somatosensoriel », a expliqué une étude scientifique publiée dans la revue Science et Sports en 2001.
Menée sur onze personnes, cette dernière a permis d’isoler plusieurs facteurs déclenchant ce mal. Selon les auteurs, la stimulation de l’oreille interne durant une descente à skis, couplée à des informations sensorielles envoyées au cerveau, peut causer une sensation de vertige. « Des facteurs psychologiques, tels la peur des hauteurs, des montagnes, de la vitesse ou de la chute peuvent également contribuer », ont ajouté les chercheurs.
D’autres facteurs externes
Les variations de pression atmosphérique lors de la pratique, les « jours blancs » où les couleurs du ciel et de la neige se mélangent à cause du brouillard, les troubles ophtalmologiques préexistants ou encore la taille des skis pourraient aussi avoir un impact sur l’apparition du phénomène.
Pour les personnes sensibles au « mal de ski » décidant tout de même de partir aux sports d’hiver, il est possible de soulager les symptômes grâce à des médicaments. Les vestibulosuppresseurs sont notamment recommandés. Il est également conseillé de fixer tant que possible son regard sur le paysage lorsque la météo le permet pour limiter les manifestations du trouble.