Home Faits Divers Radiologue jugé pour viol en Gironde : « Qu’il prenne conscience du prédateur qu’il est »
Faits Divers

Radiologue jugé pour viol en Gironde : « Qu’il prenne conscience du prédateur qu’il est »

Bassam El Absi est jugé depuis lundi 20 février par la cour d’assises de la Gironde pour des faits de viols et d’agressions sexuelles commis de 2012 à 2018 avec abus de l’autorité que lui confère sa fonction à l’encontre de patientes et d’anciennes employées. Le ministère public a requis à son encontre quinze années de réclusion criminelle et demande un suivi socio-judiciaire de cinq ans.

Sur le même sujet

« Obtenir des excuses »

Point par point dans ce dossier fourni pour lequel 14 femmes – dont huit parties civiles – sont venues déposer à la barre, dénonçant des faits d’agression sexuelle ou de viol, l’avocate générale a tenté de déminer la défense de l’accusé, qui clame avec force son innocence.

Balayés, les arguments du complot, de ses troubles érectiles empêchant tout viol, de la générosité désintéressée. « Le procès a mis en évidence un système d’emprise pour laquelle Bassam El Absi utilise un double pouvoir afin de pervertir sa relation aux femmes : celui de son statut, et celui de l’argent. »

Sur le même sujet

Juste avant Florence Poudens-Deney, les six avocates des parties civiles avaient déjà posé les jalons du déminage de ces arguments. « Ma cliente ne ment pas et elle n’a aucune raison de le faire. Par contre, Monsieur El Absi est l’image du mensonge », a affirmé Me Caroline Talbert-Camarero.

Les avocates des parties civiles ont travaillé de concert tout au long du procès.
Les avocates des parties civiles ont travaillé de concert tout au long du procès.

Laurent Theillet/ « SUD OUEST »

Les avocates avaient surtout insisté devant la cour sur l’importance pour leurs clientes que leur soit enfin accordé le statut de victimes, après une procédure de plus de six ans. « Pour ma cliente, nous sommes plus de dix ans après les faits, a noté Me Sylvie Reulet. Je vous laisse imaginer le parcours que ça a été. Il faut beaucoup de persévérance, il faut être une femme forte pour aller au bout. »

« Le dossier est creux »

« Quel est l’intérêt des plaignantes de faire tout ça ? » a encore interrogé Me Lénaïg Hamon. « Obtenir des aveux et des excuses de la part de Monsieur El Absi. Qu’il prenne conscience du prédateur qu’il est. » « On attend uniquement le moment où il va s’agenouiller devant les plaignantes », a taclé, acerbe, Me Alexandre Novion, avocat de Bassam El Absi. La défense a ainsi pris la balle au bond et dénoncé « un dossier dans lequel la manivelle ne va que dans un sens », une procédure « à charge et à surcharge ».

Sur le même sujet

« Le dossier est creux, on est encerclés par des plaintes à l’audience qui ont détourné la justice de sa véritable fonction : apporter la preuve », a continué l’avocat, considérant qu’il manque de preuves « sensibles et matérielles ». De quoi créer le doute plaidé par son collègue de la défense, Me Pierre Sirgue. Un doute qui, avait énoncé le président aux jurés en début de procès, doit profiter à l’accusé.

Le procès de l’ancien radiologue de 71 ans, présumé innocent jusqu’à son jugement, se termine lundi. Il aura la parole une dernière fois avant que la cour ne se retire pour délibérer. Le verdict est attendu le même jour. Il risque jusqu’à vingt ans de réclusion criminelle.

Related Articles

Faits Divers

Un homme tué par balle dans une cité du nord de Marseille

L’homme a été tué par balle dans un quartier de Marseille gangrené...

Faits Divers

Un violeur récidiviste condamné à 20 ans de réclusion criminelle en Dordogne

Un homme de 41 ans était jugé depuis mercredi 22 février au matin, pour...

Faits Divers

Bordeaux : huit mois de prison ferme pour avoir agressé le directeur de l’hôpital Saint-André

À peine sorti de prison, où il avait purgé une peine pour...

Faits Divers

Un agent de crèche mis en examen après saisie d’images pédophiles

Un employé d'une crèche de Bar-le-Duc (Meuse) a été mis en examen...