
« Dites qu’on rend hommage à Nono, de la part de ses amis de la rue ! » souffle un proche de Nono, le sans-domicile fixe de Rambouillet.
« C’était une personne gentille. Même, s’il ne lui restait qu’un bout de pain, il vous le donnait ! », se souvient un autre ami de la rue.
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Avec son chien Jazz devant Monoprix
Arnaud était bien connu des Rambolitains, pour faire la manche devant Monoprix avec son fidèle compagnon, Jazz, le beau labrador.
Les accidents de la vie avaient fait qu’Arnaud se retrouvait régulièrement à la rue et dormait au fond de la galerie de la rue Chasles à Rambouillet.
« Il y avait des couvertures ici et les gens déposaient souvent à manger pour Arnaud »
« Il aimait les plats du chinois, alors je lui apportais du chinois. Parfois, j’achetais une boîte de maquereaux pour son chien Jazz », ajoute un autre homme.
Arnaud est parti à l’âge de 47 ans le 26 décembre dernier après avoir été hospitalisé selon ses compagnons de la rue.
« D’une grande politesse » se souvient une riveraine
« C’est Dieu qui l’a voulu ainsi ! », philosophe un autre homme devant le petit mausolée, rempli de fleurs et de messages qui est installé dans la galerie rue Chasles.
« Il était d’une très grande politesse », remarque une riveraine qui le saluait tous les jours.
« Même les lycéens qui viennent s’asseoir entre midi et deux dans la galerie lui donnaient une pièce. Ils ont aussi écrit des messages, comme les dames des assurances et de la crèche », confie un proche.
Il aimait le foot et le reggae
Arnaud aimait la musique et le football :
« Le club de Saint-Etienne et le reggae, Alpha Blondie, le chanteur Renaud, mais pas le rap », se souviennent ses compagnons de la rue. Arnaud était allé à l’école Foch et au collège De Vivonne rapportent ceux qui l’ont connu.
Au gré des accidents de la vie, il allait dans un logement par moments et parfois retournait à la rue.
« Dernièrement, il était retourné chez un proche pour se requinquer », explique un de ceux qui l’ont connu.
Les obsèques le 3 janvier dernier
Chaque jeudi, la Croix-Rouge venait le voir. Les bénévoles étaient même à ses obsèques au crématorium de Pierres (Eure-et-Loir), le 3 janvier dernier.
Le labrador adopté
« Son chien, Jazz a trouvé une famille d’accueil. La personne vient parfois avec le labrador qui nous reconnaît tous », sourit tristement un homme devant le mausolée improvisé qui témoigne de l’attachement des gens du quartier pour Arnaud.
« Toujours de bonne humeur, toujours très aimable et gentil ! Vous allez laisser un petit vide dans la galerie. Reposez en paix et veillez sur jazz », écrit une riveraine Théa sur le mausolée improvisé, résumant l’attachement des habitants à cet enfant de Groussay, le quartier historique de la ville de Rambouillet.