Entre une sortie de voie d’un train de chantier, le dérangement d’une installation à Bettembourg ou encore une grève des aiguilleurs, les perturbations ont été nombreuses cette semaine sur la ligne ferroviaire entre la Lorraine et le Luxembourg.
Une situation qui a mis un peu plus à cran des travailleurs frontaliers déjà excédés par les conditions de transport habituelles.
À tel point que l’une d’entre elles a lancé une pétition, mercredi 8 février 2023, intitulée : « Stop aux conditions déplorables de transport sur la ligne TER Nancy-Metz-Luxembourg ». Ce vendredi à 16h, elle comptabilisait 607 signatures.
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Une pétition pour « essayer de faire bouger les choses »
Antonietta Salaris habite en Moselle et prend quotidiennement le train pour rejoindre le Grand-Duché. Elle a lancé cette pétition face au « ras-le-bol de subir les conditions qu’on a pour voyager vers le Luxembourg. Ça crée un stress et une fatigue qui deviennent de plus en plus difficiles à gérer », nous explique-t-elle.
Dans sa pétition, elle évoque la « surcharge des trains » ou encore les « retards et suppressions que ce soit pour l’aller ou pour le retour. […] Des personnes ont même quitté leur emploi, épuisées par ces trajets et ces conditions de transport inadmissibles ».
Une situation qui ne serait pas nouvelle mais qui aurait été amplifiée « avec la croissance continue de travailleurs frontaliers et l’arrêt du télétravail après le Covid », d’après elle.
Ces problèmes durent depuis des années mais ont été accentués depuis que les gens ont repris le travail en présentiel. C’était une catastrophe. Pendant la période Covid, pas mal de gens faisaient du télétravail alors c’était plus ou moins correct. Aujourd’hui, l’offre n’est plus du tout adaptée.
Face à cette situation, Antonietta pensait que faire une pétition, ça allait « mobiliser pas mal de gens. J’espère qu’elle va prendre de l’ampleur pour essayer de faire bouger les choses ».
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« Travailler au Luxembourg est un vrai sacrifice en termes de qualité de vie »
Le constat dressé par Antonietta est partagé par plusieurs frontaliers. Auprès d’Actu Luxembourg, une voyageuse déplore : « Je suis épuisée, aller travailler au Luxembourg est un vrai sacrifice en termes de qualité de vie. [Les] trajets en train sont un enfer ».
Une autre passagère, Gaelle, raconte sa matinée de ce vendredi 10 février 2023, jour de grève des aiguilleurs. Entre les suppressions, les retards ou encore les changements de trains, elle finit par arriver au travail « en pleurs » avec « 2 heures de retard. C’est tous les jours, ça n’arrive jamais une journée sans incident ».
Une étudiante de Metz nous raconte être obligée d’aller au Luxembourg tous les jours : « En ce moment, c’est très contraignant. Les problèmes sont réguliers et c’est pesant pour tout le monde ». Elle a finalement laissé tomber le train et fait désormais ses trajets en voiture.
