
Il était resté plutôt discret depuis le début des manifestations contre la réforme des retraites, mais dans la nuit de ce jeudi 9 au vendredi 10 février 2023, depuis le sommet européen de Bruxelles, Emmanuel Macron a évoqué le mouvement qui secoue le pays depuis près d’un mois maintenant.
Alors que les syndicats appellent à une nouvelle journée de mobilisation, la quatrième, ce samedi 11 février 2023, le président de la République a dit compter sur leur « esprit de responsabilité » pour que la contestation ne bloque pas « la vie du reste du pays » en réponse à une question d’un journaliste, demandant s’il craignait que le mouvement se poursuive et devienne plus dur pour les Français.
« C’est ainsi que la démocratie doit fonctionner »
Les désaccords doivent s’exprimer, a-t-il dit lors de cette conférence de presse à l’issue du sommet européen à Bruxelles, et ce, « dans le calme et le respect des biens et des personnes ».
À lire aussi
- Réforme des retraites : comment la Nupes prépare la bataille à l’Assemblée nationale
Après une semaine de débats souvent agités à l’Assemblée nationale, le chef de l’État a aussi insisté sur la nécessité du travail parlementaire : « c’est ainsi que la démocratie doit fonctionner », a-t-il déclaré, ajoutant qu’il est important que les discussions aient lieu « dans le cadre le plus serein et le plus professionnel, que la majorité et les oppositions puissent s’exprimer et continuent de travailler ».
Emmanuel Macron ne s’exprime que rarement sur cette réforme pourtant présentée comme l’une des principales de son second quinquennat.
À lire aussi
- Retraites : les femmes sont-elles vraiment pénalisées par la réforme ?
« Il y a ensuite des manifestations et des mouvements de grève qui continueront de s’organiser dans un cadre qui est prévu par la Constitution », a poursuivi le président.
Les syndicats, qui ont déjà été très fortement mobilisés dans la rue à trois reprises contre le report progressif de l’âge légal de départ à la retraite de 62 à 64 ans, ont appelé à de nouvelles journées de grèves et manifestations ce samedi, mais aussi les 16 février et 7 mars. Ils souhaitent installer la contestation dans la durée, et pour certains, aller vers des grèves reconductibles.