Après s’être réunis sur le parvis de la gare de Clisson en fin d’après-midi, ce jeudi 16 mars, pour exprimer leur colère, suite à l’utilisation du 49.3 par le gouvernement d’Elisabeth Borne pour faire passer la réforme des retraites, un groupe de manifestants s’est invité au conseil municipal de la ville, après que la séance ait démarré. Une vingtaine de personnes est restée une demi-heure.
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Suspension de séance
Après avoir terminé une des nombreuses délibérations du soir, le maire, Xavier Bonnet, a accepté de leur donner la parole, suite à la demande de Franck Nicolon, chef de file de la minorité Clisson s’invente ensemble, après que les invités du soir aient tenté de la prendre auparavant. La séance a donc été suspendue.
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Ils ont demandé aux élus locaux de donner leur opinion à la fois sur « la réforme en elle-même » et « sur le 49.3 ». « Je ne suis pas là pour ça » a tranché d’emblée un conseiller municipal de la majorité.
Ce n’est en effet pas notre rôle. Ce sont des enjeux nationaux. Or, nous avons été élus sur un programme local. Chaque membre de notre équipe a sa propre opinion. Il n’y a pas de position commune. Je note aussi que les parlementaires d’un même parti n’ont pas un avis similaire sur le sujet ou ne souhaitent pas le donner alors qu’ils sont les premiers concernés.
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L’élu local a toutefois admis sa préférence pour un vote sur le texte « plutôt que l’utilisation de cet outil bien qu’il soit constitutionnel« .
« Une vraie colère monte »
Plusieurs personnes ont insisté sur le sentiment « de déni de démocratie » qui était ressenti dans la population.
Ce gouvernement nous ment depuis des mois. Contrairement à ce qui a été dit très peu toucheront les 1200 euros, les femmes seront perdantes, les carrières longues aussi… On est là pour le faire savoir.
D’autres personnes ont également pris la parole.
Près de 4000 personnes se sont réunies sur les trois manifestations à Clisson depuis une semaine. Il y a une vraie colère qui monte. J’espère que vous en prenez conscience.
La suite des échanges s’est réalisée dans le brouhaha. Entre applaudissements et sifflets en réaction, selon les expressions. Dans cette ambiance, plusieurs élus de la majorité ont décidé de quitter la salle.
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La requête d’une motion d’urgence a été demandée par Franck Nicolon. Sans qu’il n’y ait de suite. Lamia Bacher, élue dissidente de la majorité, s’est proposée à transmettre leurs écrits lors de sa prochaine visite à l’Assemblée nationale.
