
1500 personnes le 19 janvier. Plus de 2000 les deux rassemblements suivants. Entre 3 et 5000 (selon les sources policières et syndicales) samedi dernier.
A Fougères, le cortège des manifestants opposés à la réforme des retraites grossit. « Il faut remonter à 1976 et la crise de la chaussure pour retrouver une telle mobilisation », assure l’intersyndicale CGT, CFDT, FO, FSU, Solidaires et CNT de Fougères.
Depuis le 19 janvier dernier, la population ne cesse de démontrer sa très forte détermination à refuser le projet de réforme des retraites du gouvernement à travers les grèves, les manifestations mais aussi la pétition en ligne qui a atteint un million de signatures. Plus de 7 français sur 10 et 9 travailleurs et travailleuses sur 10 se disent opposés au projet de réforme. Ce mouvement social inédit par son ampleur est donc désormais ancré dans le paysage. Le gouvernement, comme les parlementaires, ne peuvent y rester sourds.
Retraites : « Poursuivre et amplifier » jusqu’à mettre la France à l’arrêt si besoin
Mais, « face au refus du gouvernement de retirer son projet de réforme injuste des retraites », l’intersyndicale appelle « à poursuivre la mobilisation et à l’amplifier » avec une journée d’actions interprofessionnelles le 16 février et un rassemblement à 17h30 place Aristide Briand, à Fougères.
Elle se projette également au-delà : « Si, malgré tout, le gouvernement et les parlementaires restaient sourds à la contestation populaire, l’intersyndicale appellerait les travailleurs et les travailleuses, les jeunes et les retraité.e.s à durcir le mouvement en mettant la France à l’arrêt dans tous les secteurs le 7 mars prochain. »
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« Rien ne justifie une réforme aussi brutale »
A Fougères, les syndicats veulent interpeller le député Thierry Benoit lors d’une audience qu’ils vont solliciter. Objectif : lui rappeler l’opposition de la population à ce projet de réforme des retraites avec notamment « le refus de l’allongement de la date de départ en retraite de 62 à 64 ans, de l’allongement de la durée de cotisations à 43 annuités et de la fin des régimes spéciaux ».
CGT, CFDT, FO, Solidaires et CNT rappellent que « cette réforme va frapper de plein fouet l’ensemble des travailleurs et travailleuses, et plus particulièrement celles et ceux qui ont commencé à travailler tôt, les plus précaires, dont l’espérance de vie est inférieure au reste de la population, et celles et ceux dont la pénibilité des métiers n’est pas reconnue. Elle va aggraver la précarité de celles et ceux n’étant déjà plus en emploi avant leur retraite, et renforcer les inégalités femmes-hommes. »
Pour eux, le système de retraites par répartition « n’est pas en danger, rien ne justifie une réforme aussi brutale. »